Economie

Les nouveaux horizons de la CNCA

Les indicateurs de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCA) virent au vert. En témoigne le rapport d’activité 2001 publié par la banque. Ceci, malgré une conjoncture difficile marquée par le poids, toujours lourd, du passé et les conditions climatiques défavorables. En phase de faire peau neuve, la CNCA a pu enregistrer une croissance notable, notamment avec le plan d’entreprise «Oufouk 2003». De 8 milliards 395 millions DH, les dépôts de la clientèle sont passés à 10 milliards 208 millions DH, avec une augmentation de 21,6%.
La barre de 10 milliards a été franchie, la croissance est nettement supérieure à celle du secteur. Une progression qui s’est traduite, selon Saïd Ibrahim, directeur général de la banque, par une amélioration de la structure globale des ressources, engendrant une baisse significative de leur coût. En revanche, les crédits à la clientèle ont connu une baisse non-négligeable, passant de 20 130 en 2000 à 19 198 en 2001, soit une baisse de 4,6%. La raison en est le recul de la demande solvable de financement et les annulations effectuées dans le cadre de l’opération de traitement du surendettement des agriculteurs.
La réorganisation de l’action commerciale a permis une restauration de la rentabilité. Le produit net bancaire s’est vu hisser de 4,5%, passant de 779 à 814 millions de dirhams. La maîtrise des charges générales aidant, le résultat brut d’exploitation a également augmenté de 8,9%. De 267 millions de dirhams, le résultat est passé à 291 millions de dirhams. Le niveau des créances en souffrances étant toujours élevé par rapport aux normes de la profession, tout reste à faire pour la CNCA quant au provisionnement en la matière. L’enjeu désormais pour la Caisse de devenir à la fois une banque rurale de proximité et rentable. La perspective de rachat par la banque de 27 agences BMAO s’inscrit dans ce cadre. L’objectif à terme est de financer un agriculteur sur deux, soit 750.000 exploitations contre 80.000 à 100.000 pour l’heure en moyenne.
Entamé depuis 1997, le plan de redressement baptisé Oufouk 2003 prendra fin l’année prochaine. Il aura entre temps permis d’assainir le portefeuille clients, sécuriser les créances et instaurer une véritable culture bancaire. L’année 2001 a également été marquée par la mise en oeuvre de la convention signée en juin entre le gouvernement et le Crédit agricole pour le traitement du surendettement agricole, sous la présidence effective de S.M. Mohammed VI. «Les résultats atteints ont permis la reconstitution de la capacité d’endettement de 100 000 agriculteurs et l’amélioration de la structure financière», peut-on lire dans la note de présentation du rapport. Première du genre dans la mesure où elle vise un assainissement total et définitif au problème de surendettement, cette opération repose sur deux axes : le traitement sur le long terme à travers la consolidation et le solde de tout compte pour les clients dont l’activité avec la banque est gelée depuis 1996. Une action qui s’est avérée efficiente.

Articles similaires

EconomieUne

Selon un rapport dévoilé par Mondelez International : Les consommateurs préfèrent le snacking au repas traditionnel

Les consommateurs se fient aux en-cas pour les avantages qu’ils en retirent,...

EconomieUne

Visant la création de valeur durable : Sonasid dévoile son plan 2024-2028

Sonasid adopte des priorités stratégiques pour une création de valeur durable.

Economie

Création d’entreprise : 6.932 nouvelles unités en janvier

L’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) dévoile son premier...

Economie

Bank of Africa : Un produit net bancaire de 16,9 MMDH à fin 2023

Le résultat net part du groupe (RNPG) de Bank of Africa (BOA)...