Economie

Les objectifs de «trait d’union»

© D.R

Baptisé «Trait d’Union», cette première rencontre tenue le 28 décembre, sous l’égide du nouveau bureau du Conseil régional du tourisme d’Agadir (CRT) a réuni une bonne centaine de personnes. Des hommes de qualité pour un débat franc, à l’anglosaxonne, «droit au but». Il n’y avait pas de speech, mais des interventions, des échanges où l’actualité a eu la part du lion. En effet, si le débat sur le rôle des CRT s’est imposé de lui-même, les Assises nationales des 14 et 15 janvier se sont posées en termes de points d’interrogations.
La plupart des professionnels ne cachent pas leur inquiétude concernant l’organisation de ces Assises, laquelle est du ressort du ministère du Tourisme. Autre thème d’actualité, la question du rôle des CRT (voir page 14). Saïd Scally avait jeté un pavé dans la mare lors des dernières Assises nationales, en s’interrogeant sur le rôle de ces institutions. La question restera en suspens jusqu’en 2005, date à laquelle le ministre du Tourisme, Adil Douiri, et le président de la Fédération nationale du tourisme, Jalil B Taârji délimiteront les contours de la mission du CRT. Rappelons qu’aux yeux du ministre, le CRT doit rester gardien des PDR, de la construction des 160 000 lits. «C’est beaucoup plus qu’une simple divergence de vue entre Rabat et les régions», note un parlementaire.
Autre thème abordé, les inondations survenues en Asie du Sud-Est. Cet événement dramatique qui a fait des dizaines de milliers de morts se traduit sur l’échiquier touristique par des annulations massives chez les TO, lesquels tentent de limiter la casse, en reportant les demandes sur d’autres destinations. Si l’Egypte, le Cuba, le Porto Rico et la République dominicaine sont aux premières lignes dans cette redistribution des cartes, le Maroc, en particulier la station balnéaire d’Agadir, se trouve handicapé dans cette course. «Les hôtels sont vides, les avions pleins !», résume un opérateur qui déplore, par ailleurs, un coût du handling quasi-olympique et un kérosène soumis à la TVA. «C’est assez pour dissuader les petites compagnies à venir chez nous ». Certes, suggère-t-il, «la RAM fait des efforts, les dessertes se sont améliorées, mais beaucoup reste à faire. Un TO étranger, présent à cette rencontre dit avoir reçu une demande de 650 lits, portant sur l’hébergement de touristes européens qui ont reporté leur voyage initial au Sri Lanka et ont choisi Agadir. «Malheureusement, l’opération a échoué. J’ai trouvé les lits en question en une demi-heure, mais je n’ai pas trouvé le moyen de transport» . La plupart des vols en partance de l’Europe pour Agadir sont pleins sur le mois de décembre. Il n’y a pas moyen de parer à des situations d’urgence, conclut le TO qui s’est finalement désisté. Agadir rate une belle occasion de faire le plein.
L’autorité locale était bien représentée à cette rencontre, à travers Rachid Filali, le wali de la région d’Agadir et le secrétaire général de la wilaya, ainsi que du préfet de la police. Côté municipalité, on notera la présence du premier magistrat de la ville. Flanqué de l’ensemble de son bureau et accompagné de tous les élus, le maire a tenu à marquer l’intérêt que sa municipalité accorde à l’activité touristique.
Cette réunion informelle a été rehaussée par la présence du directeur général de l’Office marocain du tourisme. Arrivé en fin d’après-midi, Abbès Azzouzi est reparti le lendemain, le carnet de notes certainement plein. Car les suggestions et les remarques étaient nombreuses, sans toutefois se départir de cet esprit de convivialité qui sied si bien au tourisme.
Des opérateurs nationaux présents, il y avait Guy Marrache, promoteur de RIU Tikida, M. Belhacen, promoteur d’Agadir Beach Club et de la défunte compagnie aérienne Mondair, ainsi qu’une bonne partie des propriétaires d’établissements touristiques. Egalement étaient présent Mohamed Marouan, le président de la Société nationale d’aménagement de la baie d’Agadir. Acteur incontournable ne serait-ce que pour ses objectifs à moyen terme, la SONABA reste impliquée dans le développement touristique de Taghazout. Parmi les partenaires étrangers qui ont assisté à la rencontre, il y avait le chef de village de Club Med, le représentant de Val Tour et des représentants des Iles Canaries. Bref, sur les 125 invitations lancées, 114 étaient présentes. Ce nouveau concept de rencontres vient relancer une tradition visant à rassembler les différents acteurs du tourisme, dans un cadre convivial et propice à des échanges directs.
Le président du CRT d’Agadir, Saïd Scally, souhaite institutionnaliser cette rencontre qui se déroulera une fois tous les deux ou trois mois avec un thème pour chaque édition.

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