Dans un entretien publié mercredi par le Parisen-Aujourd’hui en France, le ministre de l’Industrie exhorte les opérateurs de téléphonie mobile à revoir leurs tarifs à la baisse et à ouvrir davantage leur marché à la concurrence, faute de quoi, dit-il, le gouvernement devra agir. « La situation que nous connaissons en matière de téléphonie mobile doit changer », affirme Patrick Devedjian, qui se dit « préoccupé ».
« Les prix sont trop élevés, l’offre de service n’est pas assez diversifiée et la pénétration du marché est largement insuffisante. Je veux voir une évolution notable d’ici à la rentrée », tranche le ministre.
« S’ils n’entendent pas cet appel, l’Etat devra prendre ses responsabilités », insiste-t-il à l’attention des trois principaux opérateurs – Orange, SFR et Bouygues Telecom – qu’il dit avoir invité à assouplir leur position.
« De nouveaux opérateurs doivent pouvoir pénétrer le marché, notamment en utilisant les réseaux cellulaires des opérateurs actuels pour proposer leurs propres services de téléphonie mobile », suggère Devedjian.
Le ministre note en outre que la France, équipée à 62% alors que la moyenne européenne se situe à 75%, doit combler son retard et insiste sur l’importance des tarifs.
« Certes, les opérateurs ont beaucoup investi et il leur a fallu du temps pour reconstituer leurs marges, mais c’est aujourd’hui chose faite. Les prix doivent donc baisser. Et je veux en particulier une baisse réelle du prix des SMS qui, vendus actuellement 15 centimes d’euro à l’unité, ne coûtent au maximum que 7 à 8 centimes, ce qui laisse tout de même une marge de 100% aux opérateurs », souligne-t-il.