Le Fonds monétaire international (FMI) a adressé, mercredi 14 octobre, une mise en garde aux pays avancés en jugeant que leur dette publique devrait atteindre en moyenne 120% de leur PIB en 2014, et les a exhortés à «agir sur de nombreux fronts» pour la réduire. Avec la montée des dépenses de relance publiques pour sortir leur économie de la crise, les pays avancés devraient voir leur dette publique atteindre 120% de leur PIB en moyenne en 2014, estime Carlo Cottarelli, directeur du département des affaires budgétaires du Fonds, dans un entretien mis en ligne sur le site internet de l’institution. Notant que la hausse de la dette publique dans les pays avancés est «sans précédent en temps de paix», M. Cottarelli estime que les gouvernements concernés devront «agir sur plusieurs fronts» pour éviter que le fardeau de la dette ne coule leur économie, alors qu’ils feront face au «choc démographique» que représente le vieillissement de leur population. Selon lui, «afin de ramener la dette publique à environ 60% du PIB dans les 20 ans à venir», les pays avancés devront passer de déficits budgétaires représentant 3,5% du PIB en moyenne, à des excédents de l’ordre de 4,5%. Pour ce responsable du FMI, «cela implique des réformes pour maintenir les dépenses de santé et de retraite à un niveau constant par rapport au PIB», mais aussi un gel des dépenses publiques par tête ou encore des efforts plus grands dans le domaine de la lutte contre l’évasion fiscale, ou la mise en œuvre de taxes contre les émissions de carbone.