«Le financement, la fiscalité, la production, la formation et d’autres facteurs sont autant d’éléments que l’entreprise du secteur de l’artisanat doit faire face. Le manque des mesures incitatives et d’encouragements est encore un problème qui s’oppose à la bonne marche du développement de ces entités opérant dans un secteur considéré deuxième employeur au Maroc». C’est avec ces mots que Saad Sefrioui, président de la Fédération des entreprises d’artisanat, a commencé son intervention lors d’une conférence-débat organisée, mardi 8 juin, à la CGEM, sur : «Appui et développement de la PME de l’artisanat». Cette rencontre, organisée par la Fédération des entreprises d’artisanat en partenariat avec la CGEM et l’ANPME, a été l’occasion de débattre des appuis et des mesures incitatives mis à la disposition de la PME au Maroc et comment renforcer le dialogue et l’information avec les interlocuteurs et intervenants économiques au profit de ce secteur à forte valeur ajoutée au Maroc. Dans ce cadre, Anis Birou, secrétaire d’Etat chargé de l’Artisanat, a indiqué que «les PME marocaines de l’artisanat souffrent de plusieurs problèmes. Ces entreprises doivent bénéficier d’ appuis pour trouver d’autres marchés». Et d’ajouter : «Nous cherchons comment réussir à élever le niveau des PME. Elles sont impliqués dans tous les axes de notre stratégie». Par ailleurs, Mohamed Sairi, directeur de la préservation du patrimoine et de l’innovation au ministère de l’Artisanat , a donné une lecture sur les principaux freins au développement des PME de l’artisanat, un aperçu sur les grandes lignes de la politique sectorielle de développement ainsi que des propositions d’amélioration de l’appui de ces entreprises. «Les PME souffrent de l’insuffisance en matière de main-d’œuvre qualifiée, d’un faible taux d’encadrement… La difficulté d’accès au financement est l’un des principaux problèmes rencontrés par ces entreprises. Le financement des investissement relève en quasi totalité de l’autofinancement. Les crédits à court terme sont les plus dominants par rapport aux crédits d’investissement», a souligné M. Sairi. En ce qui concerne la politique sectorielle de développement des PME de l’artisanat, M. Sairi, a indiqué qu’«il faut aider à l’émergence d’acteurs et producteurs de réference dans le cadre d’une approche contractuelle impliquant l’Etat, l’acteur et le réseau de distribution tout en définissant les engagements de chacune des parties».