EconomieUne

Les restrictions concernant les allégations nutritionnelles entrent en vigueur: Halte à la désinformation !

© D.R

L’information mensongère sur les produits nutritionnels n’est désormais plus tolérée. L’annexe de la décision commune entre le ministère de l’agriculture et le ministère de la santé apporte plus de précisions sur le sujet.

En effet, les restrictions concernant les allégations nutritionnelles entrent officiellement en vigueur. Après le décret du 22 avril 2013 réglementant les conditions d’étiquetage, la décision, parue en ce début de semaine au Bulletin officiel, fixe les informations qui doivent figurer désormais obligatoirement sur les emballages des denrées alimentaires. Le consommateur sera mieux renseigné sur le sujet, dès son entrée en vigueur.

Dès lors, il s’agit de la valeur énergétique, de la quantité de lipides, des acides gras saturés, de l’amidon, des glucides, des protéines et du sel.  Pour rappel, les allégations nutritionnelles sont souvent formulées pour valoriser un produit ou insister sur le fait qu’il représente des vertus alimentaires.  Zoom sur les principaux types d’allégations nutritionnelles.

Les allégations nutritionnelles sous  restriction

Pour la mention «très faible en calories», la décision qui entre en vigueur précise que la quantité de calories doit être moins que 170 kilojoules (Klj) par 100 grammes pour les produits solides, et 80 kilojoules par 100 millilitres au maximum pour les produits liquides. S’agissant des substituts au sucre de table, l’annexe de la décision prévoit 17 klj par portion équivalente à 6 grammes de saccharose.
En ce qui concerne la notation «Faible en calories», elle ne doit être mentionnée que si le produit a subi effectivement une diminution de 30% sur la quantité de calories.
Quant à l’allégation «sans calories», il ne s’agit que des produits ayant au maximum 17 klj par 100 grammes, précise la même source.

Faible en lipides : avis aux consommateurs

Pour ce qui est des allégations relatives aux lipides, le texte précise que la mention «faible en lipides» n’est valable que pour les produits ne dépassant pas 3 grammes de matière grasse sur 100 pour les produits solides, et 1,5 gramme de matière grasse sur 100 pour les produits liquides, (soit 1,8 gramme de gras sur 100 millilitres du lait demi écrémé).
La notation «sans matière grasse», quant à elle, ne doit figurer que sur les denrées dont la quantité de matière grasse ne dépasse pas 0,5 gramme sur 100 grammes ou 100 millilitres. En outre, la forme de pourcentage X% ne doit plus être affichée sur le produit.
Dans le même sens, la mention «pourcentage faible en matières grasses saturées» exige que la totalité du pourcentage des acides gras ne doit pas franchir 1,5 gramme sur 100 grammes pour les produits solides et 0,5 gramme sur 100 millilitres pour les produits liquides. Les produits disposant d’une mention «sans produits gras saturés» sont obligés d’afficher cette mention à condition que la totalité du pourcentage des acides gras ne dépasse pas 0,1 grammes des produits saturés sur 100 grammes ou 100 millilitres.

Taux de sucre : Attention aux étiquetages !

L’allégation sur le taux bas de sucre subit également des restrictions. Dans ce sens, cette mention ne concerne que les produits qui ne dépassent pas 100 grammes pour les produits solides et 2,5 grammes de sucre sur 100 millilitres pour les liquides.
Les produits affichant «sans sucre» ne doivent pas à ce titre dépasser 0,5 gramme de sucres sur 100 grammes. Pour la mention, «sans sucre ajouté» si le produit contient du sucre, le consommateur doit en être avisé. De manière que cette information soit affichée sur l’emballage et ce quelle que soit la nature du sucre.  Pour les allégations relatives au sucre, trois allégations subissent des restrictions, il s’agit de «taux faible en sodium», «taux très faible en sodium et sel» et «sans sodium ou sans sel». Pour le taux faible en sodium, il s’agit de l’afficher uniquement si celui-ci ne dépasse pas 0,12 gramme en ce qui concerne l’eau.
A l’exception de l’eau minérale naturelle dont le taux de sodium ne doit pas être supérieur à 2 milligrammes sur 100 millilitres.  Le taux très faible en sodium et en sel est équivalent, selon la même source, à 0,04 gramme de sodium ou de sel sur 100 grammes ou millilitres. De ce fait, cette allégation est interdite pour l’eau minérale naturelle et les autres types d’eau.

Les fibres et protéines passées au peigne fin

Pour les fibres, deux sortes d’allégations sont citées «source de fibres», «riche en fibres». Ces mentions sur les denrées alimentaires sont également précisées. Pour la première, il s’agit de 3 grammes de fibres sur 100 calories. En outre, «riches en fibres» ne doit pas dépasser 6 grammes de fibres sur 100 grammes de fibres. Pour les allégations relatives aux protéines, il s’agit des mentions «source de protéines» et «riche en protéines». Le consommateur est avisé désormais qu’il s’agit respectivement, d’un taux de 12 et 20% au moins de la valeur énergétique du produit.

Leila Ouchagour
(Journaliste stagiaire)

Articles similaires

ActualitéCouvertureUne

La Mission de supervision de la Banque Mondiale dresse son bilan

Développement durable. La mission s’est félicitée, lors de sa restitution, des avancées...

ActualitéUne

Marchés : Approvisionnement abondant et varié durant les deux premières semaines de Ramadan

  La Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et...

ActualitéUne

Produits alimentaires : 5.470 infractions constatées du 1er janvier au 27 mars

Un total de 5.470 infractions a été constaté du 1er janvier au...

ActualitéUne

Permis de conduire: Une nouvelle chance pour les candidats recalés à l’épreuve théorique au premier jour du lancement du nouveau système

Les candidats ayant échoué à l’épreuve théorique pour l’obtention du permis de...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus