Economie

Les résultats de l’OSTA

La dernière publication du bulletin «Conjoncture agricole» élaboré par le Crédit Agricole est consacrée à «l’opération de traitement du surendettement des agriculteurs (OSTA)». Cette démarche, appelée également « opération de consolidation», s’intéresse à la période comprise entre le 1er juillet 2001 et le 31 mars 2002.
Les modalités de financement de cette campagne sont réparties entre l’Etat et le Crédit Agricole. Ainsi, pour une enveloppe budgétaire de 2,8 milliards de DH, 1,2 milliard de DH sont à la charge de l’Etat. Le reliquat, soit 1,6 milliard de DH, incombe à l’établissement bancaire. Et ce, sur la base de la convention qui fut signée le 21 juin 2001.
Selon les chiffres présentés par le même support, il se trouve que près de 80% des clients éligibles à l’opération de consolidation ont adhéré à l’opération, pour un montant de 5 milliards de DH représentant près de 64% de l’encours à traiter. Aussi, on apprend que 90 735 agricultures ont apuré leurs créances et ont pu également avoir recours de nouveau au crédit. Par ailleurs, le document souligne que «le traitement est radical». Le risque de récidive a diminué car les échéances annuelles moyennes ont connu un rééchelonnement en fonction des revenus des agriculteurs. C’est ainsi que pour les encours inférieurs ou égaux à 200.000 DH, soit 91% des adhérents, l’échéance est de 1700 DH. Il faut dire que cette opération a porté essentiellement sur les petits et moyens agriculteurs. Ces derniers enregistrent des encours de crédits inférieurs à 500 000 DH. Aussi, les clients traités d’une manière définitive totalisent une somme de 3,4 milliards de DH. Le support formule toutefois une certaine remarque. En matière de solde de tout compte, le nombre des adhérents reste faible.
Les explications sont inhérentes à la catégorie de la population ciblée d’une part. De l’autre, il demeure que les créances ne sont pas récentes. D’autant plus que les difficultés structurelles du secteur entraînent une diminution constante des revenus des agriculteurs. Certains vont même jusqu’à abonner leurs exploitations. Pour l’heure, la période destinée à la question du solde de tout compte a pour date butoir le 31 décembre 2002. D’ailleurs, parmi les objectifs que s’est assignés le Crédit Agricole se trouve celui de la restauration de la culture de remboursement des crédits.
Au niveau des liquidités du Crédit Agricole, le bulletin relève une importante augmentation en matière de dépôts de la clientèle. «La liquidité de l’institution a été restaurée grâce au déblocage préalable de la participation de l’Etat d’1,2 milliard de DH», indique-t-on de même source. De plus, l’annonce d’un possible report de la date limite de l’opération de consolidation a ralenti le processus bien enclenché au mois de mars dernier.

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