Economie

Les risques d’inflation planent toujours

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On ne parlera jamais assez du coût de la vie, ni des risques qui entourent une conjoncture. Ces points reviennent, évidemment, figurer à l’ordre du jour de la réunion trimestrielle, du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), qui s’est tenue le 25 mars à Rabat. Le conseil a, ainsi, souligné que l’inflation, en glissement annuel s’est située à 2,4% en février dernier, contre 1,7% un mois auparavant.
Et d’expliquer que «cette augmentation s’explique principalement par le renchérissement des produits alimentaires de base. Essentiellement impactée par l’évolution du prix de ces produits, l’inflation sous-jacente a poursuivi sa tendance haussière entamée à la fin de l’année 2007». Par ailleurs, et alors que la banque centrale, en décembre dernier, parlait d’une inflation moyenne de l’ordre de 2,3%, à l’horizon du troisième trimestre 2008, ce taux devrait se situer à un taux de 2,2% pour l’ensemble de l’année, et ce «dans l’hypothèse de la non matérialisation des principaux facteurs de risque», tient à souligner la banque centrale dans le compte-rendu de la réunion en question.
Sur la question des facteurs de risque, précisément, les faits ou phénomènes redoutés ne sont pas que nationaux. Ainsi, sur le plan externe, les risques selon Bank Al-Maghrib sont rattachés à une continuité de la flambée sur les prix des hydrocarbures mais aussi des matières premières, notamment agricoles. Ici, l’on comprend aisément que si les tensions qui pèsent notamment sur l’or noir, les céréales et certaines autres matières de première nécessité, au niveau des marchés internationaux durent, cela ne fera qu’alourdir la facture marocaine. Il s’agit, aussi, pour l’institution de la «recrudescence des pressions inflationnistes chez nos principaux pays partenaires», explique la même source.
D’autre part, au niveau national, la banque centrale redoute en premier lieu «les incertitudes liées au maintien du gel du mécanisme d’indexation des prix des produits pétroliers». Il est également question de «pressions latentes sur les revenus, à l’importance des encaisses liquides accumulées par les agents économiques, ainsi qu’à l’accélération de la croissance bancaire», ajoute BAM.
Déjà à l’issue de sa dernière réunion, la banque centrale avait tiré la sonnette d’alarme sur les facteurs de risque décelés, puisque les «risques majeurs relatifs à l’évolution future de l’inflation sont toujours orientés à la hausse», avait-on indiqué. Au plan national, la banque citait non seulement les prix des hydrocarbures et des produits et matières premières, mais aussi l’horizon de croissance de la production et des revenus marocains, sans oublier la montée en flèche de l’agrégat M3 et la croissance de distribution des crédits bancaires.
Notons, en outre, que le Conseil de BAM a mis en relief «la persistance de risque à la hausse sur les prix», pour décider de garder son taux directeur au même niveau, à la barre du 3,25%, tout en déclarant que la vigilance sera pour lui le mot d’ordre durant les prochains mois pour ce qui est de l’évolution que prendront ces facteurs de risque.

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