Economie

Lettre du tourisme : Fès, la prise de conscience

Faut-il y voir un miracle? Les Fassis s’intéressent de près à leur ville, eux qui très tôt après l’Indépendance et même avant, se sont empressés de s’investir ailleurs que chez eux. Il aura fallu la conjonction heureuse de l’arrivée au ministère du Tourisme, d’un ministre fassi, d’un Maire et d’un Président de région, tous fassis.
Le fait par ailleurs qu’ils appartiennent, ensemble, à la même formation politique a dû créer des conditions optimales, nécessaires à la prise de conscience que la capitale spirituelle du Royaume qui se meurt, de mort lente mais certaine, n’a que le tourisme pour d’abord survivre, ensuite tenter de prospérer. Fès n’a pas d’agriculture industrielle ni d’usines. Le développement de son artisanat est contrecarré par le génie créateur de la ville de Marrakech.
A fin septembre 2005, les scores sont exceptionnels : 15% de nuitées supplémentaires tant au niveau du tourisme étranger que national. Pourtant cela ne représente qu’un peu plus de 100 clients en plus par jour. Quant on sait que la durée de séjour n’a pas dépassé la limite de "deux" depuis l’année 2000 et que la capacité totale de la ville présente quelque 3.000 chambres seulement, exploitées à un taux de misère de 37%, on comprend pourquoi l’intérêt exceptionnel des pouvoirs publics et du secteur privé pour la ville spirituelle du Royaume est vraiment le bienvenu.
Le Plan de Développement Régional prévu est voulu comme étant le moyen approprié pour relancer le tourisme dans cette ville qui dispose d’atouts historiques exceptionnels. Deux sites retenus, celui d’Ouislane (62 ha) et l’UAT Oued Fès (200 ha) sachant que le premier devra produire un peu plus de 1000 chambres d’ici 2010 et le second 480 chambres de 2010 à 2014, plus un palais des congrès et un golf de neuf trous. Modeste à l’évidence mais ô combien salutaire.
En tout état de cause, ces objectifs sont réalistes car tenant compte de la modestie des moyens disponibles. Ces deux sites développeront par ailleurs l’immobilier classique puisqu’ils prévoient, entre autres, plus de 560 villas et appartements.
Quoiqu’il en soit, Fès cherche à mettre un terme à une situation économique et sociale périlleuse et cela en soit est une bénédiction. Affaire à suivre.

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