Economie

Lettre du tourisme : La Filière Associative

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Au moment où de nombreux opérateurs publics et privés du secteur touristique tentent, avec force, de donner un contenu crédible à la vision 2010 qui doit constituer -et cela devient un leitmotiv – la traction de l’économie marocaine – la question de l’évaluation de la contribution du secteur associatif à ce challenge est loin d’être impertinente.
D’emblée, il faut reconnaître que le secteur privé, connu pour être dynamique et novateur, n’arrive pas, depuis l’année 2000, année de référence de la vision susmentionnée, à se doter d’une organisation associative efficace et de moyens humains et financiers adéquats pour relever les défis de la décennie. L’organisation actuelle évoque plutôt les grandes nébuleuses et toute tentative de s’y retrouver, exige l’assistance d’experts. Qu’on en juge.
Les hôteliers ont depuis longtemps leurs associations régionales (une quinzaine) et leur fédération nationale. Les agents de voyages ont également leurs associations régionales (une dizaine)  et leur fédération nationale. De même les restaurateurs, les loueurs de voitures, les transporteurs touristiques, les guides et peut être même les bazaristes. Cela semble constituer une bonne couverture.
La CGEM a estimé que le secteur a intérêt à faire partie de ses structures et à créer la fédération nationale du tourisme. Ce qui a été fait avec diligence. Aujourd’hui la FNT qui a des difficultés à réunir des fonds budgétaires conséquents et des moyens humains d’intervention régulière, est en train de quitter le giron de la maison mère et de fonder des antennes régionales, les fédérations régionales du tourisme : "F.R.T." Ces dernières sont censées placer à leur tête les présidents des Conseils régionaux du tourisme (CRT) qui couvrent l’essentiel des villes touristiques du Royaume. D’aucuns militent par ailleurs pour la mise en place d’un conseil national du tourisme qui sera l’émanation des CRT. Il ne faut pas se laisser impressionner bien entendu par le foisonnement de ces représentations.
Dans le lot il y a peut-être une vingtaine d’opérateurs qui bougent, s’agitent et tentent d’assurer au secteur une certaine présence souvent à leur frais personnels. Il n’y a pas de véritables bousculades pour faire face aux différents chantiers ouverts, ni de participations financières significatives des uns et des autres. La farandole à plusieurs temps qui se danse ne peut assurément nous faire oublier qu’il n’est pas utile d’être nombreux pour bien faire.
L’exemple de l’association provinciale des opérateurs de tourisme de Marrakech "l’APOTM" est à ce titre significatif. Elle faisait fonction de CRT et de FRT, pouvait dans les années 80 débloquer par la seule signature de son président des chèques suffisamment importants pour offrir par exemple 10 000 roses sur les Champs Elysées, aux Parisiens, inviter à dîner 1000 TO français, faire de la publicité dans les métros européens et avoir un matériel publi-promotionnel d’avant-garde. Sans la moindre subvention de l’Etat. Elle n’avait jamais moins de 1.5 à 2 millions de dirhams à la banque.
Certes, il n’est pas question d’exiger de qui que ce soit de dépasser ses capacités mais il faut alors admettre que la distinction entre la simple représentation et le militantisme s’impose aujourd’hui plus que jamais.

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