Economie

L’euro au plus bas depuis quatre ans

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L’euro a plongé lundi à son plus bas niveau depuis quatre ans face au dollar et les Bourses asiatiques chutaient dans la foulée, l’inquiétude pour la dette des pays européens se doublant de craintes sur la reprise économique du Vieux Continent. La monnaie unique européenne a coté 1,2234 dollar vers 02h30 GMT à Tokyo, son plancher depuis avril 2006. Elle remontait très légèrement peu après 06h00 GMT, autour de 1,2280 dollar, mais restait nettement sous son niveau de vendredi à 21h00 GMT, où elle valait encore 1,2365 dollar. L’euro décrochait aussi face à la devise japonaise, à 113,06 yens contre 114,32 yens à 21h00 GMT vendredi. Les Bourses asiatiques chutaient dans la foulée, inquiètes de cette dégringolade et de la panique ayant soufflé en fin de semaine sur les places financières européennes. La principale d’entre elles, Tokyo, a perdu 2,17% à la clôture, alors que Sydney a terminé en baisse de 3,08%.  Vers 06h00 GMT, Shanghaï abandonnait 3,78%, Hong Kong 2,48%, Taipei 2,23% et Bombay 2,24%. «Le marché n’a pas confiance en l’euro», a résumé Daisuke Karakama, analyste de marché à la banque Mizuho, qui notait que la monnaie unique européenne chutait en dépit de toute nouvelle susceptible de peser sur sa valeur. Les 750 milliards d’euros mis sur la table la semaine dernière par l’Union européenne et le Fonds monétaire international ne suffisent pas à rassurer les investisseurs, inquiets du haut niveau d’endettement de plusieurs pays de la zone euro, en premier lieu la Grèce mais aussi le Portugal, l’Espagne et l’Italie. «Le marché sait que les 750 milliards d’euros constituent de «l’argent pour la galerie», car la moitié de cette somme doit encore être approuvée par les Parlements nationaux», a ajouté M. Karakama. Plusieurs responsables européens tentaient de rassurer malgré tout, dans des interviews parues lundi matin.  La ministre française de l’Économie, Christine Lagarde, a affirmé que l’euro n’était «pas en danger», soulignant que les seize pays membres de la zone voulaient «défendre leur monnaie».  Le commissaire européen à l’Énergie, l’Allemand Ganther Oettinger, estimait de son côté : «la plus grave menace qui pesait sur notre monnaie est derrière nous». Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe)  devraient se réunir lundi à 15h00 GMT pour trouver une nouvelle parade à la dégringolade de l’euro et à l’inquiétude sur la croissance européenne. Car au-delà de la dette, des investisseurs craignent que la croissance déjà faible de la zone euro soit remise en cause par de sévères plans d’économies budgétaires à venir. Selon Hideaki Inoue, responsable des changes à Mitsubishi UFJ Trust and Banking, les acteurs du marché se demandent «si l’austérité budgétaire est réellement la meilleure chose à faire, vu l’effet négatif que cela entraînera pour l’économie». «Les investisseurs s’inquiètent pour l’économie réelle de certains pays européens», a-t-il reconnu.

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