«Les licences de pêche ne doivent pas être conçues comme un privilège mais un moyen d’investissement qui génère des opportunités d’emploi, augmente la production nationale et rapporte des recettes supplémentaires en devises », extrait des propos de Saïd Chbaâtou, ministre des Pêches. Cette déclaration intervient à un moment où nombreux opérateurs de la pêche s’interrogent quant aux dernières licences accordées par le ministère de tutelle à un groupe maroco-mauritanien.
L’invité de l’émission « Maâ Al Hadath », diffusée samedi soir sur la première chaîne de télévision (TVM), a en outre assuré que les plans d’aménagement établis visent l’organisation du secteur de la pêche, soulignant que les licences de pêche seront soumises aux procédures d’appel d’offres. Principe que des armateurs assurent n’être respecté que partiellement. « Quand de grands groupes émettent le souhait de disposer de licence de pêche, ce sont d’autres principes que l’on applique », s’indigne un opérateur à Agadir. Pour terminer sur une note d’optimisme, le ministre n’a pas omis de faire référence aux villages de pêcheurs comme grande réalisation de son ministère. Il a précisé que ce programme comprend la réalisation de 25 villages, dont huit ont été déjà construits (5 dans les provinces du Sud et 3 au Nord), et ce pour regrouper les marins, améliorer leurs conditions de travail et leur offrir de meilleures opportunités pour commercialiser leurs produits.
Le programme pour les deux années à venir comprend la construction de 11 villages, dont 4 au Nord et 7 dans les provinces du Sud, a-t-il ajouté. Le ministre a précisé que tous les marins de la pêche hauturière et côtière bénéficient désormais de la couverture sociale, formant le voeu que celle-ci englobe également ceux exerçant dans la pêche artisanale.
Soulignant toutefois que les mouvements de grève des officiers et marins de la pêche hauturière continuent, et ce en dépit des violentes interventions des forces de l’ordre dans le port d’Agadir. Seuls les quelques bateaux de pêcheries ont pris le large, les autres sont en arrêt, en l’absence de personnel à leur bord.