Economie

Licences du fixe : verdict imminent

Tous les regards se dirigent en ce début de semaine vers l’ANRT. En effet, les deux adjudicataires parmi les trois soumissionnaires à l’appel d’offres du fixe doivent être connus sous peu. La fin du monopole devra animer un marché où le taux de pénétration du fixe reste encore faible (4%). Pour autant, cette situation n’est pas fatale comme le montre l’évolution du marché du mobile. En 1999, le taux de pénétration du GSM avoisinait les 2%. Aujourd’hui, il s’établit à 30%. Sur le fixe, le même effet est escompté. Pour l’instant, on en est loin.
Le constat actuel est en effet sans appel : les entreprises comme les particuliers se plaignent de la cherté des communications notamment à l’International. En plus, la généralisation d’Internet dans le milieu industriel et résidentiel a fait que le haut débit n’est plus un luxe comme auparavant mais une nécessité. Qui parle de haut débit parle automatiquement de téléphone fixe.
L’ouverture du marché devra être accompagnée d’offres innovantes en ce sens. C’est encore plus vrai dans des secteurs comme le e-Gouvenement, l’e-education, l’off-shoring et les centres d’appels. Les licences qui seront attribuées cette semaine sont dites licences « nouvelle génération » car elles font appel à des technologies alternatives non-filaires comme l’IP ou le Wimax (fixe sans fil). En Europe, les technologies alternatives ont permis d’apporter une réponse appropriée à l’équipement de certaines zones rurales ou difficilement accessibles, longtemps  privées d’accès à l’Internet haut débit pour des raisons de coût. Pour le Maroc, cette technologie répondra parfaitement à la disparité de la population ainsi qu’aux difficultés rencontrées par la technologie filaire vu son coût très élevé.  Le nombre limité de soumissionnaires à l’appel d’offres lancé par l’ANRT ( trois au total) a suscité beaucoup de réflexions. Parmi les explications avancées, il y a celle selon laquelle l’offre en question n’obéissait pas aux attentes et n’était pas du tout brillante. Selon des observateurs ayant suivi le dossier de près, cette interprétation simpliste est non fondée.
Les opérateurs historiques européens subissent une concurrence de plus en plus accrue sur leurs propres marchés et ont mis un bémol à leur stratégie à l’International. Sur les trois candidats pour les licences (Maroc Connect, Méditelecom et Orascom Telecom Maroc), il y aura deux gagnants.  Pour Méditelecom, tout laisse penser qu’elle a déjà sont ticket pour la licence avant même l’annonce des résultats. Se plaignant depuis toujours d’une concurrence déloyale sur le marché, l’opérateur ibérique de téléphonie mobile voit l’attribution de la licence comme un acquis légitime et naturel.
D’ailleurs, les dirigeants  se préparent déjà à célébrer l’événement le 6 juillet à Madrid en grande pompe. Maroc Connect, pour sa part, est adossé à Attijariwafa Bank et capitalise une expertise de pointe en Afrique du Nord en matière de technologie IP qui fait d’elle un candidat crédible et sérieux. Reste Orascom Telecom Maroc (OTM). Société de droit marocain nouvellement créée, elle appartient à OTH (Orascom Telecom Holding) détenue par la famille égyptienne Sawiris et dirigée par Naguib Sawiris.

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