Economie

L’impérative intégration régionale

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Alors que la tendance mondiale penche vers le regroupement économique régional, les pays de la région de l’Afrique du Nord ne semblent pas être concernés par cette dynamique. Incapables de surmonter leurs rivalités et autres conflits politiques qui remontent à l’époque de la guerre froide, les économies des Etats de la région, déjà affectées par beaucoup de problèmes, restent isolées l’une de l’autre. Un contresens que déplore vivement le Haut commissaire au Plan, M. Lahlimi, qui a plaidé pour l’intégration impérative des économies de ces pays.
Objectif : hisser la région au niveau des grands ensembles et s’assurer un point d’appui dans l’ordre économique mondial. Pour lui, l’intégration régionale s’impose comme la voie royale pour « fédérer nos ressources complémentaires, afin de nous hisser au niveau des grands ensembles régionaux, qui se constituent autour de nous, renforcer nos capacités de négociation et accroître l’attractivité de nos pays pour les capitaux nationaux et extérieurs ». L’importance d’une pareille option pour ces pays découle également du bon sens. Ces pays sont en effet appelés à réaliser une profonde mutation d’une économie, d’une société et d’un système de valeurs, longtemps protégés, à un monde de compétitivité. M. Lahlimi indique dans ce cadre que les efforts requis pour cette mutation, quand ils sont déployés, concernent souvent les entreprises organisées et les secteurs exportateurs, alors qu’ils devraient se focaliser sur les PME qui constituent plus de 95 % du tissu économique de la sous-région. Une fois ces évidences économiques rappelées, M. Lahlimi a souligné le besoin que « nos pays dépassent les conflits et frictions, artificiellement créés et dangereusement entretenus, et adoptent des stratégies convergentes de développement dans le cadre d’une vision prospective, d’une planification stratégique et d’une évaluation constante des objectifs ».
Une démarche qu’autant plus nécessaire qu’aucun pays de la sous-région ne peut assurer, à lui seul et de manière isolée, les conditions optimales de son insertion dans un ordre économique mondial. Pas plus qu’il ne saurait peser significativement pour garder la maîtrise de son propre destin.
Pour lui, il y a urgence d’activer les structures de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), en panne depuis sa création, faut-il le rappeler. Cette structure peut servir de prélude d’une intégration régionale plus large, au moment où l’accord d’Agadir ouvre la voie pour le renforcement des échanges inter-arabes.
C’est dans ce contexte de compétitivité que les systèmes statistiques nationaux acquièrent une importance capitale. D’une part pour doter ces pays d’une base d’information économique et sociale objective et fiable, et de l’autre, pour disposer d’une meilleure visibilité sur l’échiquier international. M. Lahlimi a rappelé dans ce cadre, le 5ème recensement général de la population et de l’habitat prévu au Maroc, en septembre prochain, qui s’inscrit dans le cadre d’une mise à niveau de l’information statistique nationale.
Un exemple à suivre.

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