«Aujourd’hui nous sommes en phase, en matière de formation, avec la stratégie nationale de logistique», a exprimé à ALM Abdelilah Hifdi, président de la fédération nationale du transport, en marge d’une conférence consacrée, mercredi à Casablanca, à la «logistique et formation». Cependant, la satisfaction de M. Hifdi ne s’arrête pas à ce niveau. «Nous voulons que le secteur participe non seulement à la définition de la stratégie mais aussi à l’atteinte des objectifs assignés à celle-ci», martèle-t-il.
Lancée en 2010, cette stratégie met la formation au centre de ses objectifs et ambitionne de qualifier 60.000 personnes à l’horizon 2015 et pas moins de 300.000 d’ici 2030. Comme elle prévoit d’atteindre 15% au lieu de 20% au niveau du PIB.
La rencontre, tenue mercredi dernier, a été une occasion pour célébrer une promotion de l’institut supérieur de transport et de la logistique (ISTL) relevant de la fédération nationale du transport après une formation de deux ans. Ce cursus, composé de cours majoritairement pratiques, a fait l’objet de partenariats avec l’université de la Sorbonne, de l’école Hassania des travaux publics et l’union internationale des transports routiers entre autres.
Le Maroc, par contre, ne dispose que d’un seul institut, à savoir l’ISTL. «L’Etat doit contribuer avec du foncier pour installer des instituts», a lancé M. Hifdi. En matière de stratégie, le privé devait investir 60 milliards de dirhams. S’agissant de la formation, les moyens alloués par ce secteur ne sont pas, selon lui, très importants.
Pour renforcer la formation en logistique, deux conventions ont été signées à cette occasion. La première avec l’IRU qui porte sur l’accréditation exclusive de l’ISTL pour la formation des managers certifiés IRU. La deuxième convention a été signée avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM-France), qui est considéré comme l’un des établissements les plus sélectifs de l’hexagone avec un rayonnement mondial.
Ce partenariat s’articule autour de trois axes. Le premier concerne le développement des formations, du Bac au Bac+5. Le deuxième axe concerne la mise en place d’équipes de recherche en partenariat, l’échange d’enseignants-chercheurs, le soutien à la recherche doctorale et le développement de brevets communs ainsi que la publication de communications communes. Quant au troisième axe de cette convention, il porte sur la diffusion de la culture scientifique et technique à travers l’organisation de conférences thématiques. «Que du bonheur!» comme l’a dit M. Hifdi.