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Loutiti My Tijani : «Les petits agriculteurs constituent la plus grande majorité de nos adhérents»

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Entretien avec Loutiti My Tijani, Vice-président de la Copag

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Produits laitiers, fruits, agrumes, primeurs, jus de fruits… la Copag, présente en force, au SIAM,  compte 72 coopératives adhérentes et 5.000 agrégés. Elle assure 7.200 emplois directs et 72.000 emplois indirects. Sur le plan genre, la Copag compte trois coopératives féminines adhérentes. De plus, elle ne rassemble pas moins de 20.000 agriculteurs dont 15.000 adhérents propriétaires. Par ailleurs, elle dispose d’un cheptel de 85.000 têtes, une superficie fourragère de 12.000 ha, une production fourragère de 450.000 tonnes par an et une production laitière de 346.000 tonnes par an. Quant à sa production de viande rouge elle atteint 5.800 tonnes par an. Sur le développement de la coopérative et la vision de ses fondateurs, nous sommes allés à la rencontre du vice-président de la Copag.

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ALM : Comment la Copag a-t-elle réussi à s’imposer dans un marché difficile ?

Loutiti Moulay Tijani : Nous avons démarré en 1987 avec 40 agriculteurs seulement. On a commencé par la mise en place de la première unité de conditionnement d’agrumes et de primeurs. Ce n’était pas chose aisée au début. Ensuite en 1988, nous avons lancé la coopérative Souss d’amélioration génétique bovine et ce n’est qu’en 1993 que nous avons élaboré l’unité de transformation du lait. On produit dans une région qui souffre du stress hydrique et de conditions climatiques difficiles. On a commencé au départ avec l’export des oranges à l’Europe, en Amérique et au Canada et puis on s’est orientés vers la filière laitière. Au début, nous en étions à 12 tonnes par jour, aujourd’hui nous arrivons à commercialiser 1.200 tonnes par jour. Notre coopérative rayonne aussi bien au niveau national qu’à l’international. Nos produits sont de qualité, de la production au conditionnement et la commercialisation. C’est ce qui constitue notre force. Au fil des ans, nous n’avons cessé d’évoluer. Chaque année est pour nous l’occasion de se renouveler.

Justement, on parle beaucoup de jeunes dans l’agriculture et de l’importance de la relève, comment la Copag évolue-t-elle dans ce sens et quelle place accordez-vous aux jeunes ?

Cet aspect est visible au sein de la Copag que ce soit au niveau de la gestion ou du côté des jeunes éleveurs qui commencent dans le métier. Nous sommes précurseurs et nous accordons une place importante à la question de la relève dans le secteur de l’agriculture. Dans ce sens, les enfants des agriculteurs qui font partie de la Copag sont orientés vers la formation dans le domaine agricole. Lorsqu’ils choisissent de quitter l’école, ces enfants sont formés dans le domaine agricole que ce soit pour la gestion des fermes de leurs parents ou bien ils reçoivent une formation technique qui consiste par exemple en la réparation des machines. Ce genre d’initiative est très répandu dans le sud du Maroc et nous sommes fiers de dire que la Copag participe à la création d’emplois dans cette partie de notre pays.

Sur le plan managérial, quelles sont les perspectives 2018 de la Copag ?

Notre principal objectif a été et sera toujours celui de répondre aux besoins de nos producteurs. Il est impératif que nos agriculteurs arrivent à améliorer leur production avec une qualité de production importante. Car il est essentiel aussi que ce producteur continue d’exercer sa profession pour contribuer au développement de sa région. Les petits agriculteurs constituent la plus grande majorité de nos adhérents. On a des agriculteurs qui produisent 4, voire 5 tonnes de lait par jour, mais on a aussi les petits agriculteurs qui produisent 5 ou 10 litres par jour. Si ces agriculteurs ne sont pas payés convenablement ils ne pourraient pas continuer dans cette profession. C’est pour cela que nous au sein de la Copag on veille à la satisfaction de nos producteurs. C’est aussi notre façon de lutter contre l’exode rural.

Il y a une autre thématique qui revient souvent, c’est celle de l’innovation et l’introduction des nouvelles technologies dans la production agricole. Quelle est votre vision sur le sujet ?

Nous sommes continuellement à l’affût des expériences, particulièrement dans les technologies de l’innovation. On cherche également les nouvelles expériences pour améliorer la qualité de nos produits, que ce soit dans les machinismes ou encore les techniques. C’est pour cela qu’on fait appel à des personnes hautement qualifiées pour accompagner la coopérative dans son développement.

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