Economie

Managem remet les pendules à l’heure

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Et de deux pour Managem. Après le “warning”, ainsi que l’appellent les Anglo-Saxons ou l’un avertissement sur résultats à l’attention des actionnaires, le management a organisé des séries de rencontres avec les représentants de la presse nationale ainsi que de la communauté d’analystes financiers.
L’objectif est assurément de rassurer le marché après la forte sanction subie par le titre en Bourse. En effet, immédiatement après la publication, mardi 8 juin, de l’avertissement sur le résultat, l’action Managem a chuté de presque 25 %. Le staff dirigeant s’est livré, en toute transparence, à un décryptage détaillé des termes du communiqué, si sagement rédigé. Hormis la programmation sur deux journées de ces rencontres, donnant lieu a des publications d’articles de manière non unifiée, cette action ne peut qu’être mise à l’actif du nouveau management, sous la tutelle du nouveau P-dg Abdelaziz Abarro. D’ailleurs, ce dernier s’est refusé à revenir sur le passé. Le cap est désormais orienté sur le futur, très porteur, de la société : «Notre savoir-faire unique doublé de fortes promesses des glissements engagés au Maroc et l’étranger sont de nature à nous permettre de renouer avec une meilleure stabilité des résultats, dès le prochain exercice», explique le P-dg Managem.
Il faut dire aussi que la culture financière au Maroc n’est pas coutumière des avertissements sur résultats. Surtout pour un domaine d’activité aussi complexe que les mines ; un temps s’impose avant que les investisseurs n’intériorisent ce genre de procédés. Il est indéniable que le communiqué publié dans la presse par Managem a fait preuve de considération envers les actionnaires.
Les prévisions du minier ont été revues à la baisse, notamment du côté du résultat net qui sera négatif (-50 millions de DH) au regard des nouveaux éléments expliqués par les responsables. À l’aide d’une démarche inspirée, selon les dires de M. Abarro du bon sens, le management fraîchement installé (4 semaines) remet les pendules à l’heure concernant les engagements contractés par le passé sur les cours des matières premières. Le Conseil d’administration de la minière a examiné un rapport détaillé sur ces engagements ainsi que la pertinence des instruments financiers utilisés. Plusieurs constats ont été relevés, notamment que “les modalités de mises en oeuvre de ces instruments se sont progressivement écartées de leurs objectifs de couverture appropriée au point de présenter des risques significatifs sur les résultats”, est-il indiqué dans le communiqué. Ainsi, sur l’ensemble des métaux, les volumes engagés à la vente font apparaître des taux très élevés par rapport aux rythmes de production actuels (dépassant parfois les 100 % sur une période annuelle). C’est au niveau de l’or que la situation est plus particulièrement préoccupante. Et comme le soulignent les responsables, le total des volumes engagés à la vente, lors du lancement de l’exploitation de la mine de Akka en 1999, s’avère excessif, sur la base des réserves estimées à cette époque et par rapport aux réserves réévaluées aujourd’hui (environ 230 % selon les estimations actuelles). “Les cours de l’or ayant connu une progression significative ces derniers mois, suivie d’une légère accalmie, il apparaît nécessaire de réduire les engagements y afférents”, est-il expliqué. Objectif, les mettre en adéquation avec les réserves et limiter les pertes en cas de rebond des cours, et surtout en harmonie avec les normes NF 101, en vigueur au Canada.
Le Conseil d’administration a adopté une charte concernant la gestion de couverture des risques des cours de matières premières. Elle stipule, entre autres, la prohibition du recours aux instruments financiers présentant tout risque spéculatif. Mais aussi la limitation de la maturité des opérations et des volumes engagés en accord avec les programmes de production sur la base des réserves certaines.

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