La police d’Istanbul a utilisé pour la deuxième journée consécutive canons à eau, gaz lacrymogène et véhicules blindés pour disperser mercredi des manifestants qui protestaient contre le FMI et la Banque mondiale, qui achevaient leur réunion annuelle dans la métropole turque. Les policiers anti-émeutes ont chargé près de 300 jeunes qui s’étaient rassemblés dans le quartier de Pangalti, sur la rive européenne de la métropole, scandant «Va-t-en FMI, ce monde nous appartient» alors qu’ils voulaient marcher en direction du centre de congrès, à quelques centaines du lieu de la manifestation, où se tenaient les réunions, a constaté l’AFP. Les protestataires, pour la plupart masqués, et membres d’organisations d’extrême-gauche et anarchistes, ont répliqué avec des pierres et des frondes lançant des billes de métal. La police a procédé à des interpellations. Tout comme la veille, un groupe d’une centaine de manifestants, dont des étrangers, vraisemblablement des Allemands, ont saccagé à coups de barres de fer et de pierres au moins cinq succursales bancaires, un supermarché et un fast-food, dans le centre-ville, avant de perturber la circulation sur une autoroute périphérique, sans que la police n’intervienne. Les protestataires s’en sont aussi pris sur cette route à une voiture de police qu’ils ont pris pour cible avec des pierres. Un policier à bord du véhicule a réagi en tirant des coups de feu en l’air par la fenêtre. Les jeunes ont aussi lancé à ce moment des pierres sur des policiers en moto, renversant l’un d’eux.