Economie

Manpower : Le pouvoir du civisme

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Manpower Maroc, la référence nationale en matière de travail temporaire vient de rejoindre le club très restreint des établissements certifiés respectant les droits fondamentaux des travailleurs. Grâce à la norme SA 8000, décrochée par l’équipe de Jamal Belahrach, DG de Manpower Maroc, la filiale marocaine du géant international est désormais la première société africaine à rejoindre le club très sélectif des 655 certifiés de par le monde. Ainsi, le travail de fond mené depuis huit années d’existence par Jamal Belahrach est reconnu. Son acharnement a permis la reconnaissance du travail temporaire comme outil du développement économique. «Notre combat pour le respect des gens en leur assurant un cadre transparent organisé et surtout éthique est désormais un leitmotiv. Cette certification est de nature à nous conforter dans le respect des droits et devoirs pour l’ensemble des acteurs, surtout le collaborateur intérimaire en lui garantissant un statut réel», tient à préciser Jamal Belahrach en marge de la conférence de presse tenue le 4 juillet 2005 à Casablanca, pour lever le voile sur cette distinction, la première du genre pour un pays du Sud.
Ainsi le spécialiste de la flexibilité organisée entend renforcer son rôle d’acteur dynamique dans la lutte pour le développement de l’emploi au Maroc.
Concrètement, les exigences de la norme SA 8000 se résument au respect de la législation sociale nationale, au respect des principes de l’Organisation internationale du travail et des conventions des droits de l’Homme.  Dans le détail, Manpower Maroc est certifié pour le non recours au travail des enfants. Aussi, l’entreprise ne pratique pas l’utilisation du travail forcé. La société est reconnue pour le cadre de travail sûr et sain qu’elle procure à son personnel. Dans ce sens, la société a déjà nommé un responsable de l’hygiène et de la sécurité et assure une formation régulière de l’ensemble de son personnel. Côté droit syndical, Manpower Maroc respecte le droit du personnel à constituer et à s’affilier au syndicat de son choix, ainsi qu’à négocier collectivement.
La norme SA 8000 reconnaît aussi que la société ne pratique aucune discrimination, notamment en matière d’handicap, de religion ou de sexe. Pour les mesures disciplinaires, l’entreprise ne pratique aucune punition corporelle ni harcèlement moral ou physique. Cette distinction dénote aussi que l’entreprise se conforme à la législation en vigueur et aux normes applicables dans son secteur d’activité, sur une base ne pouvant excédée 48 h hebdomadaire. Enfin, au sujet des rémunérations, les salaires versés sont au moins égaux au minimum légal ou celui du secteur d’activité concerné.
La norme SA 8000 vise ainsi les salariés permanents de Manpower, les intérimaires et les clients, les candidats recrutés, les fournisseurs ainsi que la société marocaine en général.  Selon la norme, l’entreprise s’engage à développer l’information des intérimaires sur leurs droits et devoirs, à sécuriser l’environnement de travail ainsi qu’à développer l’employabilité par le biais de la formation, de l’enrichissements des tâches et de l’amélioration des conditions de travail. Vis-à-vis de la société marocaine, Manpower a ainsi pris l’engagement de continuer à promouvoir la responsabilité sociale en contribuant activement aux évolutions du cadre législatif et à l’évolution du marché du travail et de l’emploi, en développant des partenariats avec les ONG.
Sur ce chapitre, les réalisations de l’entreprise rivalisent avec les entreprises adeptes du civisme économique. Sur un chiffre d’affaire en 2004 de 85 MDH, 39 MDH ont été versés à l’Etat, qui dit mieux ! Mieux encore, Manpower renseigne, chapitre par chapitre, sur les versements effectués. Rien que pour la CNSS, en 2004, plus de 13 MDH ont été versés sachant que sur les 5 millions de déclarés à la caisse, seulement 12% bénéficient d’une déclaration consécutive sur 12 mois.
Pour 2005, l’entreprise entend renforcer son positionnement de spécialiste incontesté et de leader en flexibilité organisée au Maroc. L’infatigable Jamal Belahrach s’acharne à promouvoir l’image du travail temporaire comme outil de lutte contre le chômage, à imposer un réel statut au collaborateur intérimaire et aussi à imposer ses références en matière de recrutement des cadres. « Nous sommes convaincus que le capital humain est créateur de valeur ajoutée. Il n’y a pas de développement économique sans développement social. Le respect des obligations légales et des droits du collaborateur intérimaire est un devoir. Toutefois, seule la compétence garantit l’emploi et l’employabilité », estime Jamal Belahrach. La rentrée de septembre prochain risque d’être chaude. Au menu, la révision de la réglementation de la profession pour optimiser la confiance.

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