Economie

Marché du travail : Un taux de chômage de 8,7 % au deuxième trimestre 2011

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Bien que le Maroc engage une démarche prospective pour la promotion de l’emploi, le chemin s’avère long à parcourir. Malgré les efforts consentis par les différents acteurs socio-économiques, le chômage continue à sévir au Maroc. En un an, les pertes en termes d’emploi sont considérables. Un constat révélé par le Haut Commissariat au Plan dans sa dernière note d’information au sujet de la situation du marché du travail au deuxième trimestre de l’année 2011. Au titre de cette période, le nombre de chômeur a nettement augmenté. «Entre le deuxième trimestre de 2010 et la même période de 2011, le nombre de chômeurs a augmenté de 66.000 et le taux de chômage s’est accru de 0,5 point au niveau national, de 0,3 point en milieu rural et de 0,8 point en milieu urbain.», souligne le département de Ahmed Lahlimi. En effet, le taux de chômage s’est établi à 8,7 % au niveau national (voir les graphiques). Cet accroissement a été particulièrement notable en milieu urbain, notamment dans le clan des jeunes âgés de 15 à 34 ans. Dans ce sens, le Haut Commissariat au Plan précise que le taux de chômage concernant cette population a grimpé de 2,4 points. La hausse est respectivement de 2 et 1,3 point concernant les femmes et les diplômés. Par ailleurs, le HCP affiche dans sa note d’information une légère baisse, au deuxième trimestre de l’année 2011, de la population active âgée de 15 ans et plus. Cette masse est passée de 11.610.000 personnes au deuxième trimestre de l’année 2011, soit un timide repli estimé à 0,2% comparativement à la même période de l’année précédente. De ce volume, le HCP met en relief un repli de 0,8% en milieu rural et une hausse de 0,4% en milieu urbain. Par conséquent, le taux d’activité a baissé de 0,9 point. Se référant à la note d’information du Haut Commissariat au plan, ce taux est passé de 50,5 à 49,6% au cours de la même période de l’année précédente. De même, le sous-emploi des actifs occupés âgés de 15 ans et plus a diminué au titre du deuxième trimestre 2011. Le volume est passé entre les deux périodes de 1.200.000 à 1.139.000 personnes. Au niveau des campagnes, le volume de sous-emploi des actifs âgés de 15 ans et plus a connu un important recul pour s’établir à 629.000 personnes au titre du deuxième trimestre 2011, contre 693.000 personnes recensés durant la même période de l’année précédente. En revanche, la marge du sous-emploi des actifs occupés âgés de 15 ans a augmenté de 3000 personnes dans les villes. Le volume est passé, à cet égard, de 507.000 à 510.000 personnes au titre du deuxième trimestre 2011. À cet effet, le taux de sous emploi a baissé de 11,2 à 10,8% au titre du deuxième trimestre de l’année 2010. Selon le HCP, «ce taux est passé de 9,6 à 9,7% dans les villes et de 12,8 à 11,7% dans les campagnes». En matière d’emploi, le marché du travail a connu une perte considérable de postes. «Entre le deuxième trimestre de l’année 2010 et la même période de 2011, l’économie nationale a perdu 84.000 postes d’emploi», souligne le HCP dans sa note. De ce chiffre, on relève une perte de 58.000 postes en milieu rural et 26.000 en milieu urbain. L’emploi rémunéré a diminué, pour sa part, de 23.000 postes. Se référant à la note du HCP, «cette baisse résulte de la création de 64.000 postes dans les villes et d’une perte de 87.000 postes dans les campagnes». L’emploi non rémunéré s’inscrit également dans la même tendance baissière. Selon le HCP, ce segment a baissé de 90.000 postes dans les villes. Cependant, il a augmenté de 29.000 postes dans les campagnes. De ces volumes, le HCP met en relief une baisse de 61.000 postes au niveau national. Dans le même contexte, le taux d’emploi est passé, entre le deuxième trimestre de l’année 2010 et la même période de 2011, de 46,4 à 45,2%. «Il a baissé de 1,1 point aussi bien dans les villes (de 38,4 à 37,3%) que dans les campagnes (de 58,1 à 57,0%)», lit-on dans la note du HCP. Et de poursuivre qu’ «à l’exclusion des services, tous les secteurs d’activité économique ont perdu des emplois». Par répartition sectorielle, la sphère du BTP a été la plus touchée. Le secteur a perdu 65.000 postes, soit une baisse de 6,1% au niveau national. L’industrie y compris l’artisanat a perdu 66.000 postes au niveau national, en repli de 5,1%. De ce volume, on remarque qu’au niveau des villes, l’industrie a perdu 14.000 postes tandis que la campagne en a perdu 52.000. Le secteur de l’agriculture, forêt et pêche a perdu, pour sa part, 83.000 postes d’emploi dont 58.000 en milieu urbain et 25.000 en milieu rural, soit un repli de 1,9% au niveau national.

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