Economie

Marchés de gros : le fruit défendu

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«Les prix des fruits et légumes dépendent uniquement de la loi de l’offre et de la demande. Pour les  faire artificiellement baisser, ne faut-il pas instaurer une Caisse de compensation ?! », lance tout de go Ahmed Abid, président de la Fédération marocaine des marchés de gros.
M. Abid, qui se dit le représentant légitime de cette profession, réagit à une annonce faite suite à une rencontre, tenue mardi dernier, à Rabat, entre Rachid Talbi El Alami, ministre chargé des Affaires économiques et générales, et Hamid Louale, qui se dit président de la Fédération marocaine des marchés de gros.
«Cette décision, concernant une baisse des prix des fruits et légumes sur le marché national, annoncée à l’issue de cette rencontre avec le ministre n’est pas raisonnable. Hamid Louale ne peut en aucun cas représenter la fédération, encore moins prendre une décision pareille ! », ajoute M. Abid. En effet, lors de cette réunion, Hamid Louale a assuré que ladite fédération va prendre les mesures nécessaires pour faire baisser, dans les prochains jours, les prix des fruits et légumes, exprimant son ouverture et sa disposition à collaborer avec le gouvernement pour la promotion du secteur des marchés de gros. Cité dans une information relayée par l’agence de presse MAP, il a souligné «la nécessité d’œuvrer au développement et à la modernisation du système de commercialisation, de lutter plus efficacement contre les marchés non réglementaires ou parallèles, et de renforcer le contrôle des marchés de détail».
Après une baisse de 50 centimes dans le transport public, qui n’est toujours pas appliquée par les opérateurs, cette deuxième bonne nouvelle pour le panier de la ménagère est encore en stade de proposition.
«La baisse des prix de ces produits est une demande qui a été bien accueillie lors de cette rencontre. J’ai demandé aux professionnels de faire un effort, un petit geste, pour réduire les prix de fruits et légumes qui demeurent libres. S’agissant de ces intervenants qui ont pris part à cette réunion, c’est la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) qui nous a mis en contact avec eux», tient à préciser M. Talbi El Alami.
Saisissant cette occasion, le ministre chargé des Affaires économiques et générales a abordé le dossier des handicaps que connaît ce secteur. «Ce système de la distribution est inefficace.  Archaïque et classique, il ne bénéficie guère aux deux bouts de la chaîne ; à savoir le producteur-agriculteur et le consommateur final. Le prix augmente avec la multiplication des intervenants», note-t-il.
Aux marges bénéficiaires de chaque maillon de la chaîne, il faut ajouter une taxe de 7 % lors l’accès des marchandises à chaque marché de gros.

Etude sur le commerce intérieur

Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’économie avait lancé en septembre dernier une étude stratégique dans la perspective de favoriser le développement, la modernisation et la structuration du commerce intérieur. Cette étude concerne les différentes composantes de ce commerce : commerce de gros, commerce de détail, nouveaux modes de commerce et marchés de gros. Cette étude, qui devra s’achever au mois de mars, formulera des recommandations destinées au développement de ce secteur.

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