Economie

Marjane et Acima détiennent 64% du marché

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Le secteur des grandes et moyennes surfaces (GMS) ne fait encore l’objet d’aucune réglementation spécifique. Tel est le constat avancé, mardi 5 juillet à Rabat, par le cabinet Mazars à l’occasion de la présentation des résultats provisoires de l’étude sur la concurrentiabilité du secteur des GMS. Réalisée suite à la demande du Conseil de la concurrence, cette étude a couvert l’année 2010 et s’est déroulée en deux phases : diagnostic et analyses concurrentielles. Il en ressort que la part des GMS dans le commerce interne oscille entre 12 et 14% par rapport au commerce traditionnel qui se taille la part du lion avec un taux de 87%. Ces GMS réalisent, en outre, un chiffre d’affaires de 15 milliards de dirhams. Par rapport à d’autres pays, le Maroc, marqué par la mise en œuvre du Plan Rawaj, enregistre une demande plus importante et se situe juste après la Tunisie. Selon la présentation du cabinet, cette demande est appelée à évoluer en raison du développement démographique, de l’évolution des modes de consommation, l’apparition de nouveaux comportements d’achat, des nouvelles attentes des consommateurs, de l’augmentation du niveau de vie, de l’urbanisation croissante, de la densité démographique dans les zones urbaines et le développement du secteur de publicité. Quant à l’offre, elle s’est située autour de 106 magasins en 2010. Cette offre, tirée essentiellement par les supermarchés, suivis par les hypermarchés, a permis une couverture progressive du territoire national. En 2011, ce sont trois opérateurs qui dominent sur le marché. Le 1er opérateur ONA SNI est présent à travers Acima et Marjane. Label’Vie et Metro constituent un 2ème opérateur. Quant au 3ème opérateur, Ynna Holding est représenté par Aswak Assalam et Bim. Ces opérateurs exercent trois principales activités. La première activité porte sur la commercialisation et la distribution des produits de grande consommation au détail. La deuxième activité concerne les marges arrières destinées aux fournisseurs qui deviennent des clients. Quant aux activités connexes, elles portent sur des prestations de services et la location d’espaces au niveau du magasin entre autres. Les particuliers enregistrent 95% de ces activités, au moment où les marges arrières s’établissent à -5%. Ces marges arrières sont liées à des droits d’ouverture, de ristourne de fin d’année, la coopération commerciale complémentaire et / ou spécifique, la remise promotionnelle ou additionnelle et autres. Ces marges arrières, qui font l’objet de débats dans le rang des fournisseurs, constituent une vraie valeur ajoutée pour ces derniers. Concernant les structures du marché, leur identification a tenu compte de plusieurs dimensions. Selon le type d’activités, les formations hypermarché et supermarché constituent des opérateurs de commerce moderne.
Par enseigne, le cabinet Mazars a constaté un relâchement de la concentration avec 53% du chiffre d’affaires pour Marjane en 2009, une réduction des parts de marché de Métro et Acima, quant à Aswak Assalam, il a réalisé une stabilité dans ce sens. Nonobstant, ce sont trois opérateurs qui dominent le marché avec une part de 64% pour Marjane et Acima, 28 % pour Label’Vie et Métro et 8% pour Aswak Assalam. Par segmentation territoriale, Marjane occupe 70% dans cinq villes. Selon l’analyse par groupe, 8 villes font l’objet d’une compétition entre trois groupes, 4 villes disposent de duopoles et 13 villes sont marquées par la présence de monopoles. Par ailleurs, le cabinet a observé une forte augmentation de la concurrence au niveau des supermarchés avec un indice de 0,29. Quant aux nouveaux opérateurs entrants, le cabinet Mazars prévoit un relais des hypermarchés dans les 10 années à venir. En outre, ce cabinet relève une suprématie de Marjane dans le segment des hypermarchés, par contre label’Vie et Acima se mènent une rude concurrence dans les supermarchés. S’il en est ainsi, le développement des GMS demeure différencié à cause de l’existence des barrières à l’entrée d’ordre réglementaire, structurelle ou stratégique. C’est pourquoi, le cabinet a insisté sur l’adoption d’une réglementation qui régira le secteur.

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