Avec une rentabilité opérationnelle de plus de 40%, Maroc Telecom est bien parti pour rééditer son exploit de l’année dernière en se classant à la première place des meilleures filiales de Vivendi. La presse française a fait longuement état ces derniers jours de la bonne santé du groupée présidé par Abdeslam Ahizoune. Pour le quotidien économique la Tribune, l’opérateur historique marocain génère 20% des profits du groupe français des télécommunications et des médias Vivendi. Un positionnement qui devrait se poursuivre, l’opérateur marocain escomptant une progression de 8% de son chiffre d’affaires et 14% de son bénéfice d’exploitation. Cette bonne santé du bilan, ajoutée à des prévisions optimistes, est saluée en Bourse. Maroc Telecom a vu son titre s’apprécier de 32% depuis janvier 2006. Un quasi-doublement du cours a eu lieu depuis l’introduction du titre en décembre 2004, simultanément sur la place parisienne et à Casablanca. La décision de l’Etat marocain de vendre 4% de sa part (actuellement à 34%) détenue dans l’opérateur historique intervient donc au bon moment selon les analystes. L’Etat avait placé, rappelons-le, la barre de la transaction à au moins 4 milliards de dirhams.
Aujourd’hui, la capitalisation boursière de Maroc Telecom atteint 10,5 milliards d’euros ; soit, estime le quotidien économique français, plus que Vallourec (leader mondial dans la production de tubes d’acier) et à peine moins que le constructeur automobile Peugeot. Maroc Telecom réalise l’équivalent de 15% de la capitalisation de Vivendi.
L’opérateur marocain qui a vu en 2005 le nombre de ses abonnés progresser de 37,5% reste sur d’importantes performances à la fin du mois de septembre 2006. Ainsi, l’activité mobile a-t-elle réalisé au cours de ces neufs premiers mois une hausse de 30,5%, soit un accroissement de près de 2,5 millions de clients en un an et demi.
Cette nouvelle performance améliore la part marché de Maroc Telecom de trois points pour atteindre 70, 45% au 30 septembre 2006, selon l’Agence nationale de réglementation des télécoms.
Sur la même période, le parc fixe hors Mauritel (opérateur mauritanien, filiale de Maroc Telecom) s’établit à près de 1,27 million de lignes, en baisse de 5,8% par rapport à septembre 2005, tandis que le parc ADSL poursuit sa croissance, en s’établissant à près de 342 000 lignes (+163 000 lignes en un an, +91% par rapport à septembre 2005). Avec en prime, le dynamisme de la téléphonie publique (revenus en hausse de 12%), la croissance du trafic international entrant (+12%), l’essor de l’activité Internet haut débit et les performances sur les services de données aux entreprises et opérateurs, l’entreprise a de beaux jours devant elle.