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Mehdi Tazi : «Nous nous voulons des hommes de terrain qui apportent le pragmatisme»

© D.R

Mehdi Tazi, candidat à la vice-présidence de la CGEM

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Le compte à rebours démarre pour l’élection d’un nouveau président de la CGEM. Pas plus tard que lundi dernier, le conseil d’administration de la confédération a validé la candidature unique à ce poste. Il s’agit en effet de celle du binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi, respectivement attendus pour le poste de président et vice-président du patronat. Au démarrage de leur campagne électoral, le colistier Mehdi Tazi  nous accorde cet entretien pour étaler les grandes lignes de leur programme et de ce que deviendra la CGEM ces trois prochaines années.

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ALM : Vous êtes colistier avec Chakib Alj pour le prochain mandat de la CGEM. En quoi votre binôme est complémentaire ?

Mehdi Tazi : Nous sommes d’âges et d’expériences différents mais cependant très complémentaires. J’ai une expérience de gestion d’une grande institution financière, une expérience d’entrepreneur dans les services et une solide connaissance des marchés africains, je suis à la CGEM depuis 6 ans, d’abord en tant que membre du CNE puis en tant qu’administrateur et membre du bureau. Chakib, quant à lui, a plus de 30 ans de carrière en tant qu’industriel et à la tête de fédérations professionnelles. Cette expérience cumulée nous permet de parfaitement maîtriser le quotidien auquel sont confrontés les entreprises et les entrepreneurs. Nous nous voulons des «hommes de terrain», qui apportent le pragmatisme et la vision nécessaire pour faire face à la situation économique que connaît aujourd’hui notre pays et à l’ampleur des attentes des entreprises marocaines.

Vous attendiez-vous au scénario de la candidature unique lors du dépôt de votre dossier ?

Les élections à la CGEM sont démocratiques, toutes les bonnes volontés pouvaient présenter une candidature et nous aurions été ravis de confronter nos idées. Plusieurs binômes se sont d’ailleurs manifestés ces dernières semaines.

Votre candidature intervient à un moment où l’économie nationale passe par de grands changements. Quels sont les principaux axes qui définiront votre mandat et inscriraient votre vision dans la continuité des chantiers ouverts au niveau national ?

Notre feuille de route, qui est débattue avec l’ensemble des fédérations et des régions pour finaliser un programme 2020-2023 s’articule autour de 5 convictions. Tout d’abord, la nécessité de gagner la confiance de nos entreprises dans notre organisation. Nous voulons redonner à la CGEM un rôle de facilitateur au service de ses membres, des fédérations et des régions.

Ensuite le besoin de donner à nos entreprises la confiance dans notre économie. Nous devons redonner confiance à nos entrepreneurs pour qu’ils investissent dans les entreprises marocaines et dans les régions, qui regorgent de potentialités. Sur ce point, nous axons  tout particulièrement notre attention sur les TPE et les PME, qui sont un véritable gisement de croissance et qui constituent le socle du tissu économique du Maroc. Le regain de confiance passe entre autres par une «égalité des chances» face à la concurrence. Nous devons également donner confiance à la jeunesse marocaine. Nous avons l’obligation de leur donner de la visibilité sur les métiers d’aujourd’hui et sur ceux de demain, et de contribuer activement à la création d’emploi dans nos 12 régions. Enfin, nous voulons une CGEM forte qui se positionne en partenaire de l’État et qui poursuit le même objectif de développement du pays.

Comment comptez-vous approcher les différents acteurs du secteur pour partager votre vision et surtout les convaincre ?

Sans attendre, nous avons engagé un processus de concertation avec toutes les fédérations et les régions et construire ensemble notre programme 2020-2023. Ce dialogue nous permettra de définir, avec les adhérents, les chantiers urgents à déployer dès début 2020.

Selon vous quels sont les enjeux à relever pour rétablir la confiance aussi bien dans la CGEM que dans l’économie marocaine ?

Vous l’aurez compris, la confiance est le maître mot de notre feuille de route. Mais la confiance ne se décrète pas, elle s’acquiert. Il faut que l’ensemble des parties prenantes de notre pays s’investisse pour la regagner.

Parce qu’il ne peut pas y avoir de croissance sans confiance.

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