Economie

Meknès : Grève illimitée du personnel de la RATUM

Selon des sources syndicales, ce mouvement qui a débuté lundi dernier, intervient en protestation notamment contre le retard enregistré dans le paiement des salaires des trois derniers mois.
La grève est également, précise-t-on, une réaction contre la non satisfaction des revendications « légitimes du personnel et l’anarchie et le laisser-aller ayant entraîné une situation financière désastreuse qui handicape le bon fonctionnement de la régie ».
Cette crise, a-t-on souligné de mêmes sources, est due notamment à la mauvaise gestion qui a conduit, malgré les subventions affectées par les collectivités locales, au surendettement de la régie vis-à-vis aussi bien des fournisseurs que des caisses de sécurité sociale.
Afin de sensibiliser l’opinion publique sur leurs problèmes, les agents grévistes de la RATUM ont immobilisé 28 autocars, sur les 30 que comprend le parc auto circulant de la régie, en face de l’arrêt du bus de l’avenue des FAR.
La RATUM qui avait bénéficié récemment d’une subvention d’un million de dirhams affectée par le conseil de la ville, est au bord de la faillite à cause des difficultés financières énormes et du poids des dettes et des déficits cumulés depuis des années.
Les membres d’une commission réduite chargée de la réflexion sur l’avenir de la régie et composée des présidents des conseils élus, des représentants des centrales syndicales et de l’autorité locale, se sont tous prononcés pour la gestion déléguée de la régie qui sera assurée, prochainement, par un opérateur privé. L’accord de principe de cette gestion déléguée a été adopté, lors d’une session extraordinaire tenue en décembre dernier, par le conseil de la commune urbaine de Meknès.
Le directeur de la régie avait présenté, à cette occasion, un rapport sur les difficultés financières cumulées depuis des années et qui ont entraîné un déficit des plus graves dans la gestion de la RATUM et conduit à la crise actuelle qui se manifeste affreusement à travers les données statistiques et d’exploitation quotidienne.
Selon le rapport, la régie qui souffre notamment du manque à gagner généré par le transport scolaire et universitaire et de la concurrence déloyale des grands taxis assurant le transport urbain est au bord de la faillite. Le déficit chronique de l’exploitation a conduit à un surendettement record, chiffré à plus de 220 millions de dirhams et constitués notamment de dettes envers les fournisseurs, organismes sociaux (CNSS, CIMR et mutuelle) et sociétés de crédit.
Cette situation s’est répercutée sur le parc auto de la régie qui ne compte aujourd’hui qu’une trentaine de bus opérationnels sur les 104 dont dispose la RATUM, ainsi que sur le nombre de lignes desservies qui ne dépassent guère 17 dans toute l’agglomération de Meknès après la suppression récente de 5 lignes.

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