L’urgence étant de doter les micro-entrepreneurs d’une logistique adéquate au développement de leurs activités. Un engagement auquel répond pleinement le Centre Mohammed VI de soutien à la micro-finance solidaire (CMS) qui dédie tout un pôle à la commercialisation.
Plusieurs initiatives ont vu le jour à ce propos. Citons l’organisation de foires itinérantes et la création d’espace virtuel pour l’exposition des produits des bénéficiaires. Sous l’égide de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, des espaces de commerce solidaires seront progressivement implantés au Maroc. Salé et Casablanca abritent en premier ces espaces dont la mise en place nécessite à la Fondation un financement de plus de 20 MDH.
Compte tenu des budgets colossaux, les intervenants pensent à un nouveau concept qui pérennisera ces initiatives de commercialisation. Le CMS et la FNAM soumettent à l’étude une proposition qui révolutionnera l’histoire de l’économie solidaire..
«Le cabinet Mazars examine actuellement la faisabilité d’un concept nouveau portant sur la création de groupements solidaires de commerce. Une fois finalisé, ce projet sera présenté aux entreprises ayant pour démarche l’investissement socialement responsable en vue de soumettre leurs projets», nous explique Youssef Errami, le directeur exécutif du CMS. Il s’agira de structures autonomes ayant dans leur tour de table des bailleurs et des professionnels du commerce. Contrairement au modèle des espaces de commerces solidaires, la gestion des groupements sera à 100 % privée. Le CMS et la FNAM veilleront juste sur l’application des principes de solidarité dans le processus de commercialisation.
«Nous donnons à travers ce concept des solutions pratiques qui valoriseront les produits des micro-entreprises, dégageront la rentabilité et permettront aux bénéficiaires d’avoir des ouvertures pour développer leurs structures», apprend-on de M. Errami.
Tel qu’il est pensé, le concept des groupements solidaires de commerce exige que le fournisseur soit un bénéficiaire du microcrédit. Des conventions avec les autorités locales sont également envisageables pour développer un réseau de commerce de proximité.