Economie

Microfinance: Des recommandations post-crise émises par l’IFC

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Sortie de crise pour la microfinance marocaine. Après un parcours parsemé d’épreuves, le secteur ayant pour finalité de promouvoir l’inclusion financière et l’insertion sociale de la population démunie reprend son rythme. Plus de 20 ans d’existence et ce n’est qu’au cours des dernières années, précisément en 2013, que le secteur ait effectivement repris.

Ce constat vient d’être fait par la société financière internationale (IFC). L’institution qui relève de la Banque mondiale dédie une étude pour la microfinance au Maroc évaluant ainsi son développement depuis la crise financière internationale à aujourd’hui et identifiant les défis et opportunités auxquels le secteur devra faire face.

2008 a été une période morose pour le secteur. Le déclin s’est fait ressentir en 2009 pour se rattraper une année après. Ce n’est qu’à partir de 2011 que la crise du secteur a été effectivement dépassée montrant ainsi un exemple marocain solide et rationnel. Selon l’étude de l’IFC, le gouvernement marocain et les acteurs étrangers ont réagi promptement à la situation.

L’étude relève, dans ce sens, la mise en place d’une centrale des risques et d’un fonds de soutien à la microfinance ainsi que d’une supervision réglementaire modérée. Malgré la reprise constatée, la microfinance marocaine n’arrive toujours pas à atteindre le potentiel réel.

L’IFC indique, à ce propos, que la situation au Maroc continue de refléter un marché encore sous l’emprise du choc post-crise. Le nombre de clients est resté entre-temps inchangé. De même, la stucture des institutions de microfinances (IMF) entrave en quelque sorte l’essor du secteur.

«Tant que les principales IMF restent organisées sous la forme d’ONG et non d’institutions détenues par des actionnaires, le secteur de microfinance marocain demeurera une anomalie mondiale, limitée dans sa capacité d’étendre sa portée ou son offre de services», relève-t-on de l’étude. Et de poursuivre qu’ «il est temps que ce secteur au Maroc sorte de sa torpeur d’après crise et saisisse les possibilités qui se profilent pour redevenir ce phare de la microfinance éclairant la route pour la région MENA, voire pour le monde entier».

La Société financière internationale tire quelques recommandations afin de redynamiser le secteur. Premier appel lancé concerne la législation. L’IFC recommande au Maroc d’assouplir la législation afin de permettre aux institutions de microfinance de passer du statut d’organisation non gouvernementale à celui d’entreprise à but lucratif. Cette transition permettra d’augmenter le capital des institutions de microcrédit et servir davantage d’entrepreneurs. L’IFC invite, par ailleurs, les institutions de la microfinance de proposer des comptes de dépôts à leurs clientèles . Ce nouveau service étendrait l’offre des services financiers aux 40% de marocains ne disposant jusque-là de compte bancaire.

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