Lors de ces cinq dernières années, le Maroc a enregistré d’importants progrès. Il doit toutefois faire attention à l’inflation. C’est ce qu’a déclaré lundi 11 juin à Rabat, un responsable du Fonds monétaire international (FMI), cité par l’AFP. «Il faut s’assurer que la reprise économique et la demande intérieure n’engendrent pas une tendance inflationniste», a recommandé Domenico Fanizza, chef de la division Maghreb au sein du FMI. Le responsable de l’organisme international a fait cette déclaration au terme d’une mission axée sur l’élaboration du rapport FMI-Maroc 2007, rapporte les mêmes sources. «Il faut maintenir un niveau d’inflation faible face au dynamisme accru de la demande intérieure et de l’investissement tant domestique qu’étranger», a souligné le responsable du FMI.
À noter que selon une note d’information du Haut Commissariat au Plan (HCP), l’inflation a atteint 2,6% au premier trimestre 2007. En avril dernier, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, avait souligné qu’ « une analyse historique et comparative révèle que l’inflation au Maroc est traditionnellement faible par rapport aux autres pays émergents». À partir du milieu des années 90, explique le responsable de BAM, «le pays s’est inscrit dans le mouvement désinflationniste global, avec un taux d’inflation qui s’est stabilisé à un niveau inférieur à 2%». Dans ce contexte, ajoute-t-il, «la volatilité de l’inflation a sensiblement baissé, en particulier pour l’inflation sous-jacente».
En outre, le Maroc a obtenu en 2006 un taux de croissance record de 8,1%, mais ce dernier a été ramené en 2007 à 2,5% en raison de «la chute de la production agricole due à un déficit pluviométrique substantiel», note M. Fanizza. Mais le responsable du FMI s’est réjoui du fait que la dépendance de l’agriculture dans le taux de croissance «diminue graduellement».
«La croissance du PIB non agricole passerait de 5,2% en 2006 à 5,5% en 2007», a-t-il ajouté en estimant que l’augmentation «régulière de la croissance non agricole depuis 2003 traduit une diversification des ressources du pays».