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Mustapha Agounjab : «Nous devons être pragmatiques et réalistes pour atteindre des résultats tangibles»

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ALM : Ces dernières années ont été marquées par le lancement d’un grand chantier touristique au niveau national. Selon vous les projets engagés ont-ils répondu aux objectifs escomptés ?

Mustapha Agounjab : Il faut dire que certaines stations se développement dans le bon sens. Citons dans ce sens Taghazout, Saidia ou encore Mazagan. D’autres projets rencontrent certaines difficultés. D’où la nécessité de procéder à des ajustements. C’est d’ailleurs sur quoi insiste la tutelle. L’heure étant de relancer ces stations.

Pensez-vous que cet objectif de relance sera pleinement atteint à deux ans de la date butoir de la vision 2020 ?
Certes, on n’y arrivera pas à 100%, mais il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Les objectifs de départ de ces stations ont été ambitieux et pourtant leur élan du développement a été bloqué par une multitude de facteurs exogènes. Les circonstances ont complètement changé aujourd’hui. Il faut dans ce sens revoir ce modèle et rompre avec le passé.
Nous devons agir aujourd’hui à juste valeur. Nous devons être pragmatiques et réalistes pour atteindre des résultats tangibles. La conception de stations engage plusieurs paramètres qui créeront davantage de synergies au niveau des régions. Citons dans ce sens le réaménagement du territoire, la création de nouvelles voies, l’aménagement d’infrastructures, etc.

Qu’en est-il du volet formation ?
C’est une composante à ne pas négliger. La réussite d’une destination dépend de son capital humain. Les unités hôtelières ne suffisent pas à elles seules, il faut également offrir aux touristes des services de qualité. Et pour ce faire, il faut que le secteur se dote d’effectifs qualifiés. C’est dans ce sens que le ministre de tutelle a appelé à la création d’établissements de formation d’excellence. Un label qui sera attribué en premier lieu à 5 établissements. Le but étant de moderniser le volet formation et être à la hauteur des exigences des touristes et aux normes internationales. Le département du tourisme veillera au bon déroulement de ces structures dont les conseils pédagogiques seront présidés par la tutelle. Un engagement qui assurera à l’avenir une bonne adéquation entre formation et qualité.

Une fusion a été créée entre l’aérien et le tourisme. Qu’apportera de plus cette synergie à la destination Maroc ?
Il était inadmissible que le secteur de l’aérien ne soit pas sous la tutelle du ministère du tourisme. Il devait absolument créer une concordance entre les actions menées par l’Office national marocain du tourisme (ONMT), la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM), la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT) et le ministère. Cette synergie permettra ainsi de rationaliser les efforts.
Ainsi, l’aérien a un grand rôle à jouer dans la promotion de la destination Maroc. La RAM est appelée à suivre les marchés émergents ainsi que de s’aligner aux nouvelles tendances des marchés classiques. De même, la compagnie doit être en phase avec les principaux chantiers engagés au niveau territorial en dotant les nouvelles stations de dessertes accompagnant de la sorte leur développement et renforçant par ailleurs leur rayonnement.

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