Economie

Note de conjoncture de la DTFE : Un bilan économique 2012 bon mais fragile

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En dépit d’un contexte international peu porteur, l’économie marocaine a pu maintenir un niveau de croissance satisfaisant autour de 3% mais au prix d’une aggravation du déficit budgétaire avec la conduite d’une politique budgétaire anticyclique. C’est le principal constat de la note de conjoncture publiée par la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) relevant du ministère de l’économie et des finances. Aussi, la note relève que les échanges extérieurs ont également subi l’effet conjugué de la hausse des prix des produits de base et le recul de la demande étrangère et ce, malgré un comportement favorable des exportations, notamment celles des nouveaux métiers mondiaux du Maroc.
À ce titre, le déficit du compte courant de la balance des paiements a enregistré un niveau dépassant les 9% du PIB contre une moyenne de 5,8% du PIB sur la période 2008 et 2011. En dépit de cette dégradation, la DTFE note que le stock des avoirs extérieurs s’est maintenu à fin 2012 à un niveau équivalent à 4 mois d’importations et ce, grâce notamment à la hausse des IDE qui ont progressé de 14% pour atteindre 29,2 milliards de dirhams et la sortie réussie sur le marché financier international pour un montant de 1,5 milliard de dollars. En effet, les deux dernières années ont été marquées par un creusement du déficit de la balance commerciale suite au renchérissement des cours des matières premières, notamment le pétrole et les céréales. Aussi, la hausse de ces factures a contribué à la dégradation de la balance commerciale à hauteur de 84% sur la période 2008-2012 contre 50% sur la période 2003-2007.
Par ailleurs, grâce aux efforts déployés dans la poursuite du train des réformes structurelles initiées depuis des années, avec des stratégies sectorielles intégrées visant à diversifier et renforcer l’offre exportable, les exportations des nouveaux métiers mondiaux du Maroc ont démontré une certaine résilience sur la période 2009-2012 grâce notamment à la bonne performance des secteurs automobile en hausse de 32%, aéronautique en hausse de 16%, l’offshoring en hausse de 13% et l’électronique de 11%. Cette évolution a été également tirée par la bonne performance des exportations de dérivées de phosphates qui ont grimpé de 35%, notamment les engrais et l’acide phosphorique. Pour sa part, le secteur du textile-habillement a enregistré une faible augmentation de 2,4% durant cette période en relation avec la récession dans la zone euro et les contraintes structurelles qui pèsent sur le secteur. S’agissant du chômage, et malgré les effets de la crise, le Maroc a pu réduire son taux de 9,6% en 2008 à 9% en 2012. Cette évolution est davantage perceptible au niveau du chômage urbain dont le taux est revenu de 14,7 à 13,4%. En dépit de ces améliorations, la DTFE note que le chômage des jeunes et des diplômés reste à des niveaux élevés.
En gros, la DTFE a fait le tour des principaux secteurs pour démontrer que la situation économique est plutôt stable mais qu’il faut que le Maroc poursuive et soutienne ses efforts de croissance.

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