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Offshoring : les atouts du Maroc

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L’offshoring connaît un essor important au Maroc. L’Etat a érigé ce secteur comme un pilier central du «Plan Emergence». L’offshoring sera un vecteur de développement socio-économique du pays à l’horizon 2013.  Dans cette optique, BMCE Bank s’est intéressée à ce secteur en forte croissance. Cette institution a voulu savoir si ce mouvement de délocalisation peut représenter un nouveau relais de croissance pour le Maroc. Pour avoir des éléments de réponse, la BMCE Bank a analysé dans sa dernière étude de janvier 2007, les forces et les faiblesses du Maroc. La position du Royaume sur les marchés francophone et hispanophone fait qu’il  se spécialise dans l’offshoring lié à la banque, à l’assurance, à l’administration et au développement informatique.
La mondialisation des biens et des services, la forte concurrence sur les marchés de consommation, la diffusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication sont autant de facteurs stimulant le mouvement de délocalisation des services «offshoring» à forte valeur ajoutée. Parmi ces services, les centres d’appels au Maroc représentent le plus cette dynamique de l’offshoring. La multiplication des centres d’appels illustre bien en effet cette situation. «L’activité de l’offshoring la plus développée demeure celle des centres d’appels, leur nombre est passé de 3 à plus de 150 créant 22.000 emplois », indique une note publiée par la BMCE Bank. Ces chiffres correspondent aux dernières statistiques de 2004, les seules disponibles à l’heure actuelle.
Depuis la première implantation en 2001, le nombre  des centres d’appels n’a cessé d’augmenter. D’après une étude de BMCE Bank publiée en janvier 2007, le Maroc arrive aujourd’hui à occuper une place de leader dans l’espace francophone des centres d’appels. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) classe le Maroc en troisième position derrière l’Estonie et la Chine dans la progression des emplois créés par le secteur de l’offshoring.
La structure du marché des centres d’appels au Maroc est basée sur plusieurs pôles. Deux principaux acteurs représentent près de 40% de l’activité globale et 10 acteurs de taille moyenne totalisent 50% de parts de marché. Le chiffre d’affaires de l’activité des centres d’appels a enregistré une forte croissance pour s’élever à 85 millions d’euros à fin 2004. Ce dynamisme a poussé les professionnels du secteur à réfléchir à l’élargissement des activités de l’offshoring au Maroc. Le pays dispose selon cette étude d’avantages comparatifs considérables pour développer une offre compétitive de l’offshoring. «Ses atouts sont la proximité géographique, une main-d’œuvre qualifiée et bon marché, la connaissance des langues, notamment, le français et l’espagnol et des coûts de télécommunication compétitifs». Pour renforcer ces avantages comparatifs et attirer les investissements étrangers, le Maroc a décidé d’offrir un environnement propice à l’investissement. Durant les trois prochaines années, le gouvernement marocain développera des zones spéciales dédiées à l’offshoring. Quatre pôles verront le jour durant les années à venir. Il s’agit de Casashore, Rabat-shore, Tanger shore et Marrakech shore. Casashore sera le premier parc dédié à l’offshoring. Ce projet nécessitera un investissement de 1,7 milliard DH. Il devrait contribuer à créer 30.000 emplois à l’horizon 2013.

La Roumanie et la Tunisie, concurrents du Maroc

La Roumanie et la Tunisie sont deux concurrents directs du Maroc dans le marché de l’offshoring. Et pour cause, les deux pays ciblent les mêmes marchés francophones de l’Europe de l’Ouest et se positionnent sur  les mêmes filières que le Maroc. Entre 2002 et 2004, le volume d’activité dans l’offshoring de services informatiques drainé en Roumanie par les Etats-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, le Japon et Hongkong s’est établi à 1,83 milliard de dollars, générant 31.100 postes d’emplois.

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