Economie

ONMT : l’UGTM monte au créneau

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Clientélisme, copinage, privilèges… Jamais l’Office national marocain de tourisme n’a fait l’objet d’autant de tirs croisés. Des accusations graves qui pourraient mettre du feu à l’intérieur de la maison d’Abbas Azzouzi. Selon un communiqué de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), certains cadres de l’office affectés à l’étranger seraient gâtés. Certes, les privilèges, dont bénéficie le personnel en poste à l’étranger, sont conformes à la réglementation en vigueur, mais pas tous. La durée du mandat est un  exemple. Fixée à quatre ans, à même de permettre le principe de rotation, celle-ci dépasserait, selon la centrale istiqlalienne, largement les quatre ans. «Pour certains, dix ans et plus», indique le communiqué.
Premier pointé du doigt : la direction générale. Ce que l’on reproche aux différents responsables qui se sont succédé à la tête de l’ONMT, c’est d’avoir eu recours, dans leur politique d’affectation, à des pratiques pas du tout démocratiques. «Cela n’était possible que grâce à la complicité des directions générales précédentes et actuelles où le clientélisme et l’influence sont de mise», explique la centrale syndicale qui demande la mise en place d’un système de rotation fixé dans le temps. Et ce n’est pas tout. L’UGTM est allée jusqu’à dénoncer les mesures arbitraires de rappel du personnel de l’étranger en 2004 et contester les salaires très élevés des cadres de l’office. «De quels privilèges et privilégiés parlent la direction générale de l’Office ? Ne serait-il pas, plutôt, ceux accordés à des contractuels de droit commun qui bénéficient des salaires élevés, avec la bénédiction des Finances, sans aucun respect du statut du personnel de l’Office», se demande la centrale syndicale.
À en croire cette dernière, chaque nouvelle direction générale recrute deux ou trois contractuels de droit commun, dont la mission prend fin avec celle du directeur général. «Depuis 2001, l’ONMT connaît le recrutement de plusieurs contractuels de droit commun, dont six désignés et maintenus à des postes de responsabilité, au détriment des cadres statutaires marginalisés », lit-on dans le communiqué. Dans ses reproches, la centrale syndicale s’est basée sur les articles 2 et 76 du statut du personnel qui ne prévoient pas le recrutement de contractuels de droit commun. Autre article (8) autre précision,  le directeur de l’Office «nomme le personnel selon les conditions prévues par la réglementation en vigueur». Même le ministère des Finances, qui approuve ces recrutements, n’a pas été épargné. Pour l’UGTM, ces contractuels, dont le salaire est cinq, voire sept fois, supérieur à celui de cadres aux échelles 10 et 11, sont payés avec l’argent du contribuable. Enfin, la centrale syndicale qualifie de «aberrante» la décision de verser des indemnités dans le cadre de la politique de départs volontaires à un moment où, selon l’UGTM, l’on assiste au recrutement de contractuels de droit commun à salaire élevé. Chose qui affecte le budget de fonctionnement de l’ONMT.

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