Au hit-parade de la représentativité des destinations marocaines à la 25e édition du salon Fitur, Marrakech viendrait en tête. Avec 60 professionnels issus de toutes les branches d’activités, la ville ocre ne cache pas ses ambitions de marquer sa présence sur l’Espagne. Egalement présent en force, avec une vingtaine d’opérateurs, conduits par Samir Sahraoui Kheldouni, la destination Rabat, venue marquer son retour sur la scène touristique internationale.
A travers ses Conseils régionaux du tourisme, le Maroc participe à ce salon aux côtés de 170 pays, entreprises et institutions. Le thème et le style développé dans le stand de 350 m2 sont tournés vers les arts traditionnels et les valeurs que sont l’accueil et l’hospitalité.
L’un des grands objectifs de la participation marocaine reste le positionnement des destinations de Fès et d’Agadir. Le stand du Maroc est situé au pavillon international n° 4, mis en place par l’ONMT et par des co-exposants dont la RAM.
Sur cet ensemble, 18 loges seront occupées par des opérateurs ainsi que par les CRT de Fès, Rabat, Tanger, Casablanca, Marrakech, Agadir et Ouarzazate. Pour Khalil Majdi, directeur général de l’agence de voyages Ksar Tours, le Fitur est la meilleure occasion de faire connaître l’offre touristique mondiale dans son ensemble, pour partager idées et expériences. Côté instruments de promotion, la plupart des CRT sont venus avec brochures et logos, à l’instar de celui de Marrakech qui prévoit de distribuer une documentation en langue espagnole et des cadeaux d’artisanat et de pâtisserie marocaine.
Situé dans le prolongement des actions de promotion et de marketing, l’aérien et son évolution sont suivis de près par les professionnels. «C’est à travers une offre aérienne que la reprise peut être envisagée et même accompagnée d’un développement rapide, le Maroc jouant sur la proximité», estime pour sa part Abdelhamid El Hajji, membre du CRT Marrakech et chef de projet du Salon Fitur.
Nul doute, les professionnels de Marrakech profiteront de l’occasion pour méditer sur «la gestion de la saturation des destinations les plus prisées», conférence-vedette organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), ce jeudi 27 janvier 2005. Seront sûrement évoqués lors de cette rencontre, les cas de certaines destinations françaises d’outre-mer, boudées par Accor, les conseils de la Banque mondiale en direction de la Tunisie (pays qui a trop investi dans le béton). La saturation des sites culturels et naturels et, en général, des destinations touristiques qui ont du succès (débat actuel à Marrakech) soulève la question cruciale de la survie et de la durabilité de la politique d’investissements intense. Autre rendez-vous attendu, les scores réalisés par les destinations durant l’année 2004. Les perspectives pour 2005 intéressent aussi les opérateurs, bien que sur ce point, l’ONMT a déjà décliné les grandes tendances. Au seuil de l’année 2005, la croissance de l’économie mondiale se poursuit,mais à un rythme plus accéléré et les destinations touristiques dépassent sans contexte leurs niveaux d’activité du début de la décennie.