Economie

Oualalou défend son bilan avant les élections

L’argentier du Royaume a sorti l’artillerie lourde pour défendre la loi de Finances 2002 lors de son passage sur le plateau dans l’émission économique de 2M «Emergence» diffusée mercredi soir. L’émission est une occasion privilégiée pour Fatahallah Oualalou, Ministre de l’Economie pour s’adresser au grand public et mettre l’accent sur le bilan 2001 et les perspectives 2002. L’occasion aussi pour dévoiler les derniers chiffres de son département. Par rapport à la stagnation des importations décriée par les opérateurs économiques, M. Oualalou enregistre un renversement de tendance à partir de fin octobre. De leur côté, les exportations ont évolué de 1,7 %. Les dépôts des Marocains résidents à l’étranger ont atteint 32 milliards de DH, soit une hausse de 50 %. Les investissements extérieurs quant à eux ont atteint 32 milliards de DH. En 2001, le PIB (Produit intérieur brut) a augmenté de 6,5 %. Ce taux tient en compte l’impact des événements du 11 septembre. Selon les propos du ministre, le marché intérieur a joué dans le bon sens bénéficiant de l’avancée réalisée en matière de dialogue social et le programme de lutte contre les effets de la sécheresse. Autre acquis et non pas le moindre, le glissement du déficit budgétaire en faveur de l’investissement. Concernant les recettes de l’Etat, elles sont conformes aux prévisions à hauteur de 80 %. Le chèque de Vivendi a permis à la Caisse de l’Etat de réaliser un excédent de 11 %. L’épargne publique s’est établi à 32 milliards de DH. Pour 2002, le taux de croissance prévu par la loi de Finances tourne autour de 4,4 %. A première vue, ces chiffres peuvent rassurer plus d’un. Pas en tout cas, M. Ahmed El Aboudi, Président du Centre Marocain de Conjoncture (CMC) qui ne manque pas d’arugments pour critiquer l’approche de M. Oualalou. Pour commenter la loi de Finances, ce dernier ne fait pas dans la nuance : depuis 1988 cette loi subit la même configuration. Selon ses propos, cette loi est détachée de la conjoncture économique et sociale du pays et du contexte international. Le président du CMC va plus loin dans son analyse. Il déplore l’absence de mesures au profit du monde rural et la frilosité du gouvernement pour prendre des décisions courageuses. M. El Aboudi constate aussi la baisse de l’investissement de l’ordre de 8 %. Si la maîtrise de la dette extérieure est un constat, cette se fait au détriment de la dette intérieure, souligne M. Aboudi. Pour Ali Belhaj, Prédisent de l’association 2020, il estime que le Maroc doit adopter une stratégie claire et volontariste pour aborder la concurrence internationale. Pour lui, si la mondialisation offre des opportunités pour les entreprises marocaines, elle présente aussi des risques. Il suggère aussi de s’inspirer des concurrents et de mettre en place un partenariat stratégique avec nos voisins comme l’Espagne. Et ce, malgré la crise politique qui ne profite pas aux deux pays.

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