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Ouarzazate en quête de nouvelles pistes de développement

© D.R

La relance de la ville et sa région au centre d’une rencontre

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La production audiovisuelle étrangère au Maroc a avoisiné jusqu’à fin octobre plus de 330 MDH, dont la moitié a été tournée dans cette ville, et qui devra bénéficier d’ici la fin de l’année de la nouvelle mesure de l’aide publique à la production cinématographique étrangère à l’instar de plusieurs pays, et ce pour booster la production au niveau du Hollywood de l’Afrique.

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La relance socio-économique de la ville d’Ouarzazate et de la région de Drâa-Tafilalet a été au centre d’une rencontre organisée samedi, et qui a mis en lumière les différents projets prioritaires à mettre en œuvre. Organisée par la commune de Ouarzazate en collaboration avec le Conseil de développement et de la solidarité, cette rencontre s’est fixé pour but d’étudier les différents projets et actions à mettre en place pour la relance d’Ouarzazate et sa région, en présence de Mohamed Sajid, ministre du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, Lamia Boutaleb, secrétaire d’Etat chargée du tourisme, Mohamed Laâraj, ministre de la culture et de la communication, Sarem Fassi Fihri, directeur général du Centre cinématographique marocain, de hauts fonctionnaires des administrations centrales, des élus ainsi que des représentants du secteur privé et du monde associatif.

Les débats ont mis la lumière sur les besoins urgents des citoyens et de la région toute entière lors de quatre panels. Le premier a traité de la situation actuelle du secteur touristique à travers la dimension historique et la richesse culturelle, notamment le patrimoine architectural dont disposent les zones oasiennes, désertiques et montagneuses, pouvant être exploitées pour contribuer à diversifier les sources de revenus de la population et à la création d’emplois. Par l’occasion les participants ont dressé l’état des lieux des infrastructures touristiques et potentialités dont regorge la région, qui sont mal exploitées. D’ailleurs, cette ville accueillera en mars 2018 plus de 100 grands voyagistes chinois, en vue de s’ouvrir davantage sur ce nouveau marché émetteur de plus en plus intéressé par cette destination, notamment après la suppression du visa pour les touristes issus de ce pays. Le deuxième panel a porté sur le cinéma au niveau de cette région, lequel est en situation critique. Dans ce sens, d’après les intervenants, nombreux sont les films qui ont été détournés du Maroc au profit de l’Afrique du Sud, l’Europe centrale, l’Espagne, la Grèce ou encore Dubaï. Et ce, principalement en raison de la très mauvaise desserte d’Ouarzazate, et aussi à cause du manque d’infrastructures sanitaires adéquates. D’où la désaffection des tournages et la chute des productions cinématographiques internationales.

Selon le directeur du CCM, la production audiovisuelle étrangère au Maroc a avoisiné jusqu’à fin octobre plus de 330 millions de dirhams, dont la moitié a été tournée dans cette ville, et qui devra bénéficier d’ici la fin de l’année de la nouvelle mesure de l’aide publique à la production cinématographique étrangère à l’instar de plusieurs pays, et ce pour booster la production au niveau du Hollywood de l’Afrique. Le troisième panel s’est arrêté sur les infrastructures, connectivité aérienne, et sur le désenclavement de la région, lequel passe, d’après les différents intervenants, par l’amélioration de la connectivité aérienne nationale et internationale, et ce pour améliorer l’accessibilité de la destination et optimiser les flux touristiques. Pour y arriver, les travaux sont en cours pour l’élargissement de la RN9 reliant Marrakech et Ouarzazate contre plus d’un milliard DH, et qui est considérée comme l’une des plus dangereuses au Maroc. A cela s’ajoute le lancement des études géotechniques pour la construction du tunnel tant attendu à Tizi N’tichka ainsi que la mise en service par la RAM d’une ligne aérienne entre ces deux villes pour 300 DH l’aller simple. Le dernier panel a procédé à un diagnostic de l’écosystème local susceptible d’assurer un développement durable pour la région, comme la station Noor pionnier au monde, ainsi que le potentiel minier de la région.

 

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