Economie

Pêche : BMCE Capital va au fond des choses

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Employant près de 400 000 personnes et représentant environ 16 % des exportations globales et 55 % de celles des produits alimentaires, la pêche constitue un véritable pôle stratégique pour le Maroc. Avec ses 3500 km de côtes, les ressources halieutiques ne manquent pas. Pour les exploiter au maximum, le Royaume dispose de 29 ports, dont 19 sur l’océan Atlantique. Ceux se trouvant dans les provinces du sud deviennent de plus en plus importants, vu le déplacement des ressources halieutiques vers le sud.
Ces éléments ressortent dans la note sectorielle de BMCE Capital pour le mois d’août 2005. La position actuelle du Maroc en tant que « premier producteur de poissons en Afrique et de 25ème à l’échelle planétaire traduit les efforts entrepris pour faire de ce secteur un gisement de croissances de l’économie nationale », souligne ce document qui établit un diagnostic de l’état actuel de ce secteur économique. Une activité qui connaît un développement d’année en année. En témoigne l’accroissement annuel de l’effort de pêche de 3,52 % des tonnages débarqués entre 1993 et 2004. « La progression des prises aurait pu être plus importante si la sur-exploitation exercée durant de longues années par les différentes flottes étrangères qui opéraient au Maroc n’avait pas épuisé le stock des ressources piscicoles du pays, menaçant plusieurs espèces de disparition à court et moyen termes ».
Diversifiée, la flotte marocaine se compose de 2 917 unités de pêche ainsi que d’une flottille artisanale d’environ 11 500 embarcations. Mais, en dehors de la pêche hauturière qui est moderne et cible prioritairement les céphalopodes et accessoirement, les crevettes et les petits pélagiques, et la flotte côtière qui s’est fortement renforcée au cours de ces dernières années, le reste de la flotte marocaine souffre de vétusté des infrastructures. En effet, «en dehors d’un nombre limité de ports, les infrastructures portuaires sont aujourd’hui jugées vétustes pour leur grande majorité non seulement en termes d’équipements et de gestion mais également en ce qui concerne l’aménagement des points de vente et de halles répondant aux normes internationales. Jusqu’à présent, seules dix halles sont certifiées ISO : il s’agit des ports de Tanger, Mehdia, Laâyoune, Nador, Al Hoceima, M’Diq, Larache, El Jadida, Jorf Lasfar et Essaouira», souligne la note de BMCE Capital.
Secteur hautement stratégique pour l’économie marocaine, les pêches maritimes sont appelés à se mettre à niveau pour atteindre l’objectif des 1.700.000 tonnes ambitionnées par le département ministériel en 2007 ainsi que la création de 100.000 emplois supplémentaires. En outre, la maîtrise de l’évolution de la flotte est vitale pour mettre fin à l’anarchie actuelle qui gangrène le secteur. « En effet, il est patent que la réglementation actuelle de licence a abouti à la mise en place d’un système de rente dont le dernier souci est l’efficacité et l’efficience. L’instauration d’un cahier des charges qui tient compte des plans d’aménagements des pêcheries et l’accès direct des industriels à la pêche pour mieux maîtriser toute la chaîne de production et valoriser davantage les produits de la mer semblent plus adéquats pour une meilleure régulation du secteur», explique le document.

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