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Pêche : Les défis d’Agadir

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En 2002, la production halieutique au Maroc a atteint 960.000 tonnes, soit une valeur au embarquement de quelque six milliards de dirhams (2,5 % du PIB). La région du Souss Massa-Drâa se taille la part du lion avec près de 106.538 tonnes représentant 2208 millions de dirhams, soit 11 % en quantité et 37 % en valeur de la production nationale. C’est ce que révèle une étude rendue publique il y a quelques semaines par l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprises (ANPME).
Le document présente la situation des industries de transformation et de valorisation des produits de la mer de la région, les marchés accessibles pour les différents produits, la concurrence existante ou potentielle, les forces, les faiblesses, ainsi que les opportunités et les menaces possibles. Mais l’avenir de l’industrie de la pêche dans la région ne peut se présenter sous de bons auspices sans la prise en compte de certaines démarches, ayant pour objectif de redynamiser le secteur.
Plusieurs donnes entrent en compte. La première n’est autre que la non-reconduction de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE). En outre, l’épuisement progressif des pêcheries mondiales et la disparition quasi totale de certaines espèces dans les eaux de l’UE, ainsi que la signature d’un accord préférentiel entre l’UE et le Maroc ne pourraient qu’influer ce secteur qui se trouve pourtant dans une situation difficile.
L’adhésion à l’UE de pays de l’Est comme la Pologne, dont l’industrie halieutique est très puissante, n’est pas pour arranger les choses, estime l’étude menée conjointement avec le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’économie. A moyen, mais également à long terme, ceci risquerait d’accroître la concurrence à laquelle est actuellement confrontée l’industrie de transformation de cette région du Sud du Royaume.
L’étude de l’ANPME trace également les contours d’une politique qui ne pourrait que redynamiser le secteur. Pour elle, les nouvelles entreprises conjointes peuvent représenter un nouveau débouché pour les produits frais et congelés. « Les armateurs ont changé leur point de vue et semblent prêts à arriver à des ‘’accords de deuxième génération’’, c’est-à-dire de véritables accords d’association avec des entreprises du pays, prévoyant la création d’usines, afin qu’une grande partie de la valeur ajoutée demeure dans le pays propriétaire des ressources », estime le document qui incite les entreprises de la région du Souss Massa-Drâa d’engager des pourparlers dans le but « d’évaluer la possibilité de faire en sorte qu’un certain nombre de bateaux déchargent leurs prises à Agadir, ce qui garantirait l’occupation des industries de transformation et de commercialisation de produits frais et congelés ».

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