Les conditions des pêcheurs marocains s’améliorent de jour en jour. L’amélioration de leurs revenus au cours de ces dernières années est un de leurs meilleurs acquis concrétisés, selon l’Office national de pêche (ONP). Ceci est visible à travers une meilleure valorisation des captures et le règlement quotidien des montants des ventes par virements aux comptes bancaires. L’ensemble des pêcheurs ou gérants de barques ont ainsi été bancarisés auprès de la banque de leur choix.
Ce sont, en fait, plus de 3.000 comptes bancaires ouverts auprès des banques et organismes financiers pour recueillir et sécuriser le fruit du labeur des pêcheurs. La Banque populaire vient en tête du classement puisqu’elle totalise plus de 59 % des comptes ouverts par les pêcheurs. Celle-ci est suivie par la BMCE avec 14,47 %, Attijariwafabank avec 12,54%, Crédit du Maroc avec 8,56% et la Caisse régionale du crédit agricole avec 3,8%.
En outre, la pêche artisanale devient de plus en plus ouverte à la bancarisation. Parce que l’enjeu financier lié à la commercialisation des produits de la mer devient très important. C’est le cas d’ailleurs de la pêche du céphalopode (poulpe). Selon un communiqué de l’ONP, les quotas alloués cette année à la pêche artisanale avoisineraient les 300 millions de dirhams par an. Ces montants, entièrement injectés dans les circuits formels par le biais de la bancarisation des acheteurs et des vendeurs, permettront une meilleure sécurité et traçabilité des opérations. On s’attend aussi à ce qu’elle génère un meilleur impact économique global.
Mais cette bancarisation peut également déboucher sur de nouvelles prestations, notamment une rémunération de l’épargne, un accès à de nouveaux services tels que les crédits bancaires ou les crédits pour le financement de la campagne de pêche.
Autre acquis de cette ouverture, tout aussi important, est celui de la “formation des prix”. Désormais, la confrontation entre l’offre et la demande se fait dans un cadre de transparence et en présence des vendeurs concernés.
La dépendance des marins-pêcheurs vis-à-vis des intermédiaires, ceux qu’ils appellent « gacheteurs», est de ce fait rompue. L’intégration de la pêche artisanale dans les circuits formels ainsi que la garantie de paiement constituent à présent des acquis et non des moindres.
ONP : Projets en cours
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