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Pêche maritime : Vers un nouveau repositionnement du port d’Agadir

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Le secteur de la pêche est l’un des piliers sur lesquels mise la région pour son essor économique en plus de l’agriculture et du tourisme.

Un Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) en phase d’adoption, une stratégie de développement de la région à l’horizon 2035 en phase de diagnostic, un plan de développement et repositionnement du port d’Agadir. La région du Souss-Massa trace les lignes de son positionnement économique et programme plusieurs études point à point pour les secteurs clés.

Les professionnels du secteur de la pêche maritime ont été au rendez-vous récemment à la wilaya d’Agadir, pour débattre des nouvelles mesures de repositionnement de la région comme zone pilote dans le secteur de la pêche.

Stratégie de développement régional à l’horizon 2035

Une nouvelle étude a été lancée par la région pour définir les pôles économiques porteurs pour son ascension dans les années futures. Le bureau d’études choisi pour cette mission est McKinsey. «Nous sommes dans une phase de diagnostic et en concertation avec tous les professionnels et acteurs économiques de la région. Un premier diagnostic a été présenté à quelques services externes», souligne Mohammed Houbbane, le directeur général des affaires régionales. Le secteur de la pêche est l’un des piliers sur lesquels mise la région pour son essor économique en plus de l’agriculture et du tourisme. «C’est un secteur clé. Il a une part de 45% du PIB. La région a été touchée par la crise économique avec une baisse du PIB de 30 points entre 2007 et 2010 et une reprise amorcée en 2012. Dans notre vision pour 2035, et par rapport au secteur de la pêche, nous nous focalisons sur la valorisation des produits de la mer. Dans ce sens, il faut un suivi sérieux du projet Haliopolis pour assurer la mise en place des projets et des objectifs tracés», explique-t-il. La région ambitionne également de mettre en place un cluster de chantier naval.

L’aquaculture tient une part de grande importance dans cette nouvelle vision pour faire face à la raréfaction des ressources. Les zones qui devraient être dédiées à cette mission sont en phase d’identification. Un nouveau repositionnement du port est aussi au programme avec une composante pour les bateaux de croisière. De ce fait, une étude de réaménagement du port est lancée.

Le secteur de la pêche maritime en chiffres

La zone maritime s’étend sur 200 km. La production nationale des produits de la mer a été de l’ordre de 1.245.912 tonnes en 2013 avec une valeur de 8,8 milliards de dirhams. Le nombre d’unités hauturières est de 305 alors que les unités côtières sont de l’ordre de 1.769 et 15.247 unités de pêche artisanale.

Les indicateurs de l’année 2015 au niveau de la région montrent une production de 165.628 tonnes avec une valeur de 1,4 milliard de dirhams. Agadir dispose de 84 unités de transformation et de valorisation des produits de la mer. Le secteur crée 58.000 postes directs. La flotte au port d’Agadir est estimée à 227 unités hauturières, 252 unités côtières et 1.385 unités artisanales. Sur les 397 unités agréées pour l’Union européenne, 82 sont à Agadir. Ce qui constitue 20%.

Le Plan Halieutis se focalise dans sa vision de promotion du secteur sur trois composantes : durabilité, performance et compétitivité. Des axes déclinés en 16 projets.

Parmi les projets attendus au niveau de la région, nous notons le projet de réalisation des zones d’aquaculture. Un plan d’aménagement de l’aquaculture de la région du Souss-Massa est en cours de finalisation par l’Agence nationale de Développement de l’Aquaculture à l’horizon 2017. Un marché de gros est en phase de construction dans la ville d’Inzegane. Des projets de réalisation de PDA à Tiguert et Tamraght sont également en cours.

Les contraintes

Parmi les contraintes énumérées par le délégué régional de la pêche maritime, nous citons, entre autres, l’éparpillement des unités de transformation des produits de la pêche, le manque linéaire de quais pour les déchargements de la pêche hauturière au moment de repli ainsi que le mauvais agencement de certaines structures.

Connectivité du port

L’optimisation des activités du port ne peut se faire sans une connectivité liant le port aux zones logistiques et une fluidité du trafic en interne de la ville et en externe. Le SDAU, comme document de référence en phase d’adoption, après un retard suite aux élections, soulève le problème de la connectivité du port pour garantir un meilleur positionnement dans les années à venir. Le ministère de l’équipement et du transport est en phase d’élaboration d’une étude avec un groupement de consultants et est au bout de sa deuxième série de réunion de concertation pour assurer une meilleure fluidité du trafic et lier le port aux zones névralgiques. Il est attendu, dans ce sens, de se pencher sur la connectivité du port avec le réseau routier national avec des routes directes pour assurer un timing idéal pour la livraison des matières mais aussi pour faire face au problème de la circulation et de l’attractivité du Grand Agadir. Notons qu’une voie de contournement vers Taghazout a été réalisée, une deuxième voie de contournement Sud-Est, de 42 km, avec une estimation de 200 millions est en cours alors qu’une autre voie de contournement Nord-Est de 32 km, avec un financement de 800 millions de dirhams, est en phase d’étude.

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