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Pêche : Thon : le quota du Maroc réduit

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Le Maroc  réduira de 23,2% d’ici 2010 ses quotas de thon en Méditerranée. Avant cette décision adoptée vendredi à Kobé  par les cinq organismes internationaux chargés de réguler la pêche au thon dans le monde, le Royaume était autorisé à pêcher 1 500 tonnes de thon rouge en Méditerranée. Depuis 2004, les négociateurs du ministère de tutelle demandaient systématiquement un report des quantités non pêchées sur l’année suivante.  Compte tenu de cette réduction, les quantités cumulées du thon pêché par les Marocains ne devrait pas dépasser 2441 tonnes en 2010.
Cette décision prise au terme de trois jours de négociations sous forme de plan mondial pour enrayer le déclin des stocks de thon concerne naturellement  le plus gros bénéficiaire de quotas ; à savoir l’Union européenne et le plus grand consommateur de thon, le Japon en l’occurrence. 
L’un et l’autre ont décidé de réduire leurs quotas de thon de plus de 20% en Méditerranée et dans l’Atlantique, cela afin de sauver cette espèce menacée par la sur-pêche. L’UE qui bénéficie du plus gros quota, a accepté d’abaisser ses prises de 20,7% à 14 5040 tonnes d’ici 2010 contre 18 301 tonnes en 2006, selon un communiqué de l’Agence japonaise des pêches relayé par l’AFP. Pour sa part, le Japon diminuera ses prises  de 2.830 tonnes en 2006 à 2.175 tonnes en 2010. Ces réductions ont été obtenues sous la pression des cinq organismes internationaux chargés de réguler la pêche au thon dans le monde. En attendant le retour des officiels qui représentaient le Royaume durant ces négociations, beaucoup d’opérateurs attendent la notification officielle de cette baisse de quota.
Il faut dire que pour le Maroc, cette réduction  intervient alors que le plan d’aménagement du thon n’est pas encore attribué et que le ministère envisage de lancer des appels d’offres pour l’attribution des quotas. Les huit opérateurs qui ont obtenu chacun un quota de 150 tonnes en août 2006 envisagent de se regrouper au sein d’une GIE avec un bassin d’élevage digne de ce nom, apprend-on auprès de la Fédération nationale des industries de pêche. «Dans tous les cas, le Maroc n’est jamais parvenu à épuiser ses quotas de pêche», rappelle Hassan Sentissi, président de la Fenip, pour qui le manque à gagner se chiffre en milliards de centimes. Des arguments repris par un autre opérateur qui tient à garder l’anonymat : «Le Maroc n’arrive pas à atteindre ses quotas. Certes, sur le plan mondial, il y a une tendance globale à la réduction des quotas, mais en ce qui nous concerne, c’est d’abord la conséquence directe de notre incapacité à couvrir notre part». Des sentiments assez partagés dans une profession jalouse de ses quotas du Nord au Sud : «on n’accepte pas cette réduction. Nous voulons l’intervention de l’Etat et du ministère », clame Haj Brahim Hamad, homme d’affaires et parlementaire  à Laâyoune. Autant dire que le retour des négociateurs marocains de Kobé promet d’être houleux.

 

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