Economie

Pétrole : Le marché se prépare

Le cours du pétrole Brent s’envolait mardi matin à Londres, une frappe américaine semblant se préciser après le discours du vice-president américain Dick Cheney, justifiant une intervention préventive des Etats-Unis en Irak. Vers 10H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, référence sur l’International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, s’échangeait à 27,87 dollars, son plus haut depuis début avril, après avoir ouvert à 27,79 dollars et clôturé à 26,99 dollars vendredi.
Le marché était fermé lundi, jour férié en Grande-Bretagne. A New York, le prix du brut de référence (light sweet crude) pour livraison rapprochée en octobre avait bondi de 65 cents lundi, à 29,28 dollars. «Les propos de Dick Cheney fournissent une indication supplémentaire sur le fait que les Américains sont déterminés à agir contre l’Irak. Tout est une question de calendrier désormais», a déclaré Jay Saunders, analyste de la Deutsche Bank. «Ce qui préoccupe le marché est de savoir si cette action aura lieu fin novembre, ou en janvier ou en février».
Dans ce contexte, «les investisseurs ne veulent pas être à court de pétrole à quelques jours de la réunion de l’OPEP», l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le 19 septembre, à Osaka (Japon), a ajouté l’analyste. Le marché craint en effet qu’une attaque contre l’Irak ne perturbe l’approvisonnement en pétrole en provenance du Proche-Orient, qui fournit le tiers des besoins mondiaux. «Si une frappe américaine a lieu, les prix vont s’envoler, mais ils vont probablement rapidement retomber comme lors de la guerre du Golfe», a poursuivi Jay Saunders. Selon lui, s’il n’y a pas d’invasion de l’Irak, les prix ne devraient pas se maintenir longtemps au-dessus de 30 dollars le baril, «les fondamentaux semblent justifier 23 à 25 dollars pour le Brent».
Le vice-président américain Dick Cheney a justifié lundi une éventuelle intervention militaire préventive des Etats-Unis en Irak, en soulignant qu’il ne fallait pas attendre que Saddam Hussein se dote de l’arme nucléaire. Face aux critiques de l’administration, M. Cheney a estimé que «les risques de l’inaction sont plus grands que celui de l’action». Mais plusieurs anciens responsables républicains ont publiquement mis en garde contre une intervention solitaire des armées américaines. Sur le plan international, les prises de position contre une action militaire américaine se multiplient. Le président égyptien Hosni Moubarak a estimé mardi, dans un discours télévisé, que tous les pays arabes étaient opposés à ce que les Etats-Unis attaquent l’Irak. «Je ne pense pas qu’il y ait un Etat arabe qui veuille une attaque contre l’Irak. Ni le Koweit, ni l’Arabie saoudite, ni aucun autre pays» arabe ne souhaitent cela, a dit M. Moubarak, dans un discours devant des étudiants à Alexandrie (nord) retransmis par la télévision.

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