Economie

Pétrole : Les raisons de la chute des cours

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Les prix du pétrole ont chuté autour de 59 dollars lundi en raison du net ralentissement de la croissance de la demande chinoise et du rebond attendu des stocks pétroliers des Etats-Unis. A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre baissait de 1,85 dollar à 58,90 dollars vers 17h00 GMT (18h00 à Paris). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,08 dollar à 59,00 dollars sur l’échéance de décembre. «Les acheteurs ne sont pas encouragés par le fait que la demande chinoise de pétrole a augmenté d’un modeste 3% en septembre, soit le plus faible taux de croissance depuis février», a souligné John Kilduff, analyste à la maison de courtage Fimat. «C’est un rythme honnête et il est difficile d’établir une tendance à partir d’un chiffre mensuel, mais le marché s’était habitué à une croissance plus élevée», a ajouté Mike Wittner, de la banque Calyon. Selon des chiffres des douanes chinoises, la demande de pétrole a progressé de 3,4% en septembre sur un an, contre un taux supérieur à 8% lors des cinq mois précédents. La Chine est le deuxième plus gros consommateur d’énergie après les Etats-Unis. Elle absorbe encore trois fois moins de pétrole que Washington (soit environ 7 millions de barils par jour), mais la croissance de sa consommation est habituellement deux fois plus rapide, ce qui la rend de plus en plus influente sur le marché pétrolier.
La demande des Etats-Unis progresse actuellement de 4,1%, un rythme qui pourrait fléchir étant donné le ralentissement accéléré de la croissance économique américaine à 1,6% au troisième trimestre, contre près de 6% en début d’année. Les cours étaient également sous pression en prévision d’un rebond des stocks de pétrole dans le rapport hebdomadaire publié mercredi, alors qu’un réchauffement des températures, de nature à faire reculer la demande, est annoncé aux Etats-Unis pour la première moitié de novembre. «Les prix ont perdu du terrain en raison de ventes de fonds d’investissement alimentées par une impression d’abondance de brut sur le marché», a jugé Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden.
«Il semble que beaucoup d’investisseurs doutent encore que les réductions deproduction de l’Opep soient suffisantes pour enrayer la baisser des prix du pétrole», a-t-il ajouté. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a promis de réduire sa production de 1,2 Mbj en novembre, mais le marché doute qu’elle respecte cette décision.
D’ailleurs, les analystes notaient que la production du cartel a augmenté en octobre, à 30,18 Mbj (Irak compris), notamment en raison d’une progression de l’offre nigériane. Enfin, les investisseurs paraissaient toujours très sereins face à la menace terroriste signalée vendredi contre le terminal offshore de Ras Tanoura en Arabie saoudite, la plus grosse installation pétrolière offshore au monde.

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