Economie

Peu d’investissements dans le social en 2005

La primature avait promu un budget social pour l’année 2005. La lecture des différentes dotations des ministères reflète-t-elle cette priorité ? A première vue ce sont plutôt les dépenses du personnel qui tiennent le haut du pavé, prenant le pas sur l’investissement.
Des ministères comme celui du Développement social, de la Famille et de la Solidarité héritent, certes, de dotations plus conséquentes, soit 438.190.000 de dirhams pour ce département contre 173 millions en 2004. Les crédits ouverts au profit du secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’Enfance et des personnes handicapées s’élèvent à 36 millions de DH, mais seuls 15 millions iront à l’investissement. Autre département à connotation sociale, le ministère de l’Education nationale. Ministère budgétivore s’il en est puisque avec sur le crédit global alloué pour 2005, soit 31 milliards de DH, les dépenses du personnel représentent une bonne partie, soit 26 milliards, loin devant ceux dédiés au matériel (2,4 milliards). Parent pauvre de l’Education nationale, l’investissement hérite de 1,73 milliard de dirhams. Une répartition qui ne reflète pas les priorités 2005 affichées par ce département comme la poursuite de l’effort de généralisation de l’enseignement et de densification du réseau des écoles primaires.
Le domaine de la lutte contre l’Analphabétisme et l’éducation non formelle, prioritaire d’exercice en exercice, s’en sort mieux que d’autres avec 127, 5 millions de dirhams dont 98 consacrés à l’investissement. Face aux crédits alloués à l’Education nationale, le ministère de la Santé paraît bien pauvre. Six milliards de dirhams dont 60% pour les dépenses du personnel et 1 milliard pour l’investissement. C’est pourtant le ministère qui a le plus de défis à relever avec l’AMO et les hôpitaux régionaux pilotes en 2005, un plan d’action 2003-2007 pour l’extension progressive de la couverture médiale, la réforme hospitalière…Loin derrière l’Education et la Santé, le département de l’Habitat et de l’Urbanisme, qui ne vise ni plus ni moins que 100.000 logements par an d’ici 2010, doit faire avec à peine 2 milliards de dirhams pour mettre en chantier son programme.
L’Habitat prend l’ascendance avec 1,6 milliard avec à charge la résorption de l’habitat insalubre qui concerne 740 000 ménages marocains. Toutefois, le programme «villes sans bidonvilles» est loin d’être gagné, vu les moyens disponibles et les objectifs affichés.
Autre ministère à petit budget mais à forte charge de personnel, le département de la Culture, avec sur les 260,7 millions alloués, 151, 5 destinés au traitement du personnel. L’aspect social à ce niveau repose sur le développement du réseau des bibliothèques de lecture publique dans le cadre du projet d’Appui à la lecture publique au Maroc. L’Agriculture, le Développement rural et les Pêches maritimes se partagent 4,5 milliards dont seulement 1,7 dédié à l’investissement. Même schéma pour certains secteurs administratifs comme le ministère des Finances, dotés de 2 milliards de dirhams et qui consacre jusqu’à 1,6 pour les dépenses du personnel.

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