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Phillipe Poinsot : «Nous sommes aux côtés du gouvernement marocain»

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Après l’allocution remarquée du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime et le discours de Marcia Levaggi, directrice exécutive du Fonds d’adaptation

, la question du financement et de l’adaptation aux changements climatiques est plus que jamais d’actualité. Les opportunités et les modalités d’accès direct des pays des régions MENA aux ressources financières du Fonds d’adaptation en perspective permettent à ces pays de mettre en œuvre des programmes et des projets d’adaptation aux changements climatiques. L’accord de Paris avait prévu des avancements majeurs en matière de financement de projets. La COP22 sera, selon les participants, l’occasion de renforcer les capacités de la finance climatique. Cet atelier qui se tient pendant 3 jours à Rabat connaît la participation des représentants d’une vingtaine de pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, des institutions publiques et privées marocaines, de la société civile et d’autres organismes internationaux concernés par la finance climat. Pour en savoir un peu plus sur la question de l’adaptation et bien d’autres, ALM est allé à la rencontre de Phillipe Poinsot, représentant du PNUD au Maroc.

ALM : Quelles sont vos attentes par rapport à la COP22 ?

Phillipe Poinsot : Il y a beaucoup d’attentes. Concernant l’adaptation, nous attendons de continuer à garder toute cette dynamique qui a permis à l’adaptation d’arriver presque au même niveau que l’atténuation dans les préoccupations dans le financement et puis deuxièmement de voir sur le plan des métriques, c’est-à-dire comment on mesure l’adaptation. Qu’est-ce qu’un bon projet d’adaptation? Qu’on puisse faire un peu de progrès, pour avoir un meilleur consensus et surtout dernièrement que la COP22 soit l’occasion de partager les meilleurs pratiques et projets à travers le monde. Parce qu’il y a de très bons projets à l’adaptation qui ont en lieu partout dans le monde et il faut qu’on partage ces expériences, parce que le véritable problème pour les adaptations ce n’est pas la disponibilité des financements, mais de proposer des projets solides, convaincants qui vont permettre d’attirer ces financements et de bénéficier bien sûr aux populations les plus vulnérables touchées par les changements climatiques.

Quels sont les types de coopération que vous avez avec le gouvernement marocain par rapport à l’adaptation ?

Nous sommes aux côtés du gouvernement, on travaille dans le domaine de l’adaptation. Déjà le PNUD, en particulier, a plusieurs de projets dans ce sens. On travaille beaucoup dans la région Mena et en dehors de la Mena. On opère notamment sur les questions d’assurance, de stratégie climatique, d’adaptation des zones côtières, mais également sur les systèmes d’irrigation, la mise en place d’un système d’alerte. Ça c’est l’exemple de ce que peut faire le PNUD en matière d’adaptation au niveau du Maroc. Nous avons accompagné le gouvernement du Maroc dans sa préparation aux adaptations et maintenant nous sommes en discussion avec l’ADA, qui fait un excellent travail et puis avec d’autres entités gouvernementales, qui vont se lancer dans tous ces efforts d’adaptation dans les zones oasiennes et dans les zones vulnérables.

Comment comptez-vous améliorer ce type de coopération ?

Ce que nous souhaitons c’est continuer à apprendre de nos expériences, faire remonter les meilleures pratiques, pour en faire bénéficier d’autres pays. C’est un petit peu aujourd’hui l’enjeu et le Maroc est bien disposé de par sa situation géographique en Afrique et de par son expérience à faire partie de cette démarche.

Propos recueillis par Leïla Ouchagour

(Journaliste stagiaire)

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