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Plan national de simplification des procédures du commerce extérieur : De nouveaux chantiers à l’horizon 2021

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La révision du plan national de simplification des procédures du commerce extérieur a permis l’identification de près d’une vingtaine de nouveaux chantiers structurants.

Atteindre un commerce extérieur à zéro papier. Tel est l’objectif fixé à l’horizon 2021 dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de simplification des procédures du commerce extérieur. Cette feuille de route lancée en 2006 et actualisée en 2017 traduit l’importance de la facilitation et la dématérialisation des procédures dans le renforcement de la compétitivité du Maroc en général ainsi que le développement des opérateurs économiques en particulier. La révision du plan national de simplification des procédures du commerce extérieur a permis l’identification de près d’une vingtaine de nouveaux chantiers structurants.

En effet, le Maroc fait partie des pays précurseurs s’étant inscrits dans la dynamique des réformes visant la facilitation des échanges commerciaux. Conscient de l’importance d’une meilleure coordination publique-privée et la nécessité de la bonne gouvernance dans ce domaine, le gouvernement a institutionnalisé auprès du ministère chargé du commerce extérieur la commission nationale de coordination pour la facilitation des procédures du commerce extérieur. 

La mise en place de cette commission fait partie des engagements pris par le Maroc en vertu de l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation du commerce. Il s’agit en effet d’une plateforme de concertation publique-privée pour la proposition et l’examen de toutes les mesures susceptibles de simplifier, d’harmoniser et de rationaliser les procédures et documents liés aux formalités du commerce extérieur. La finalité étant de contribuer à l’amélioration de la compétitivité des entreprises marocaines.

«Nous avons l’ambition à travers cette commission nationale qui regroupe tous les acteurs de la chaîne logistique import et export d’assoir un modèle de concertation permanent et inclusif permettant d’atteindre une intelligence collective», explique Latifa El Boubdellaoui (voir entretien).  A cet effet PortNet ainsi que l’ensemble des opérateurs de la supply chain joueront un rôle important dans cette vision  basée sur l’intégration intelligente du système d’information  des membres de la communauté du commerce extérieur, et ce en plaçant  l’opérateur économique au cœur de  la stratégie  portant sur la simplification des échanges commerciaux. L’ambition étant de concevoir un modèle d’intégration de sorte à optimiser le processus de dématérialisation de bout en bout permettant aux opérateurs d’accomplir les formalités  à moindre coût.

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«Nous faisons en sorte que la dématérialisation soit une réalité»

Entretien avec Latifa El Bouabdellaoui, directrice des relations commerciales internationales au ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique

ALM : Comment PortNet contribue-t-il  à l’implémentation de la stratégie de simplification des procédures ?

Latifa El Bouabdellaoui : Comme vous l’avez constaté, PortNet a fait depuis quelques années plusieurs avancées. Ces réalisations ont été possibles grâce à la contribution de tous les acteurs et notamment notre ministère qui préside la commission nationale de facilitation des procédures. C’est une commission qui déjà en 2006 a permis de mettre en place une feuille de route pour la facilitation des échanges et l’une des recommandations émises dans ce sens est la création d’un guichet unique qui n’est tout autre que PortNet.

Après plus de 10 ans de son entrée en vigueur, quels sont les principaux ajustements apportés à cette feuille de route ?

Nous avons procédé à l’évaluation de cette première stratégie en 2017. Ceci nous a permis d’identifier un certain nombre d’actions qui vont dans le sens de l’approfondissement et de l’amélioration de la dématérialisation des procédures du commerce extérieur, notamment à l’horizon 2021. L’objectif étant d’avoir un commerce international à zéro papier.

Où en êtes-vous aujourd’hui de cet objectif ?

Nous sommes très en avance. Je ne peux pas me prononcer exactement sur les chiffres mais ce que je peux vous assurer c’est que les efforts vont dans le bon sens, et ce de la part de tous les partenaires. La facilitation des échanges est l’affaire de tous. Au niveau du ministère nous essayons de fédérer l’ensemble des efforts et faire en sorte que la dématérialisation soit une réalité et que l’opérateur économique qui est au centre de notre activité, aussi bien l’importateur que l’exportateur, puisse faire ses opérations commerciales avec le minimum de documents et dans le minimum de délais.

Comment se porte aujourd’hui le commerce extérieur ?

Les stratégies sectorielles lancées par le ministère, notamment le Plan d’accélération industrielle, ont pour objectif principal d’augmenter la production et d’améliorer la balance commerciale. Les premiers résultats sont aujourd’hui visibles.  L’automobile est l’un des secteurs de la stratégie industrielle qui enregistre une performance importante à l’export. D’autres résultats sont en vue, notamment avec la mise en œuvre des autres stratégies sectorielles.

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