Economie

PME-PMI : Toujours dans l’expectative

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Pour les PME-PMI marocaines, les lignes de financement étrangères, comme la politique de la mise à niveau, est un échec. Constat dressé par le président de la Fédération des PME-PMI, Hamad Kessal. D’une enveloppe de 400 millions de DH, le fonds marocain de mise à niveau, pourtant garanti par l’Etat, n’a été utilisé par ces entreprises qu’à hauteur de 10 %. Certes, ces formules de crédit, conclues dans le cadre d’accords bilatéraux entre le Maroc et certains pays de l’Union européenne, ont cet avantage d’être octroyées à un taux de 5 %, taux défiant toute concurrence surtout celle des banques commerciales, mais n’arrivent pas à trouver preneurs.
«Ces instruments de financement ne fonctionnent plus. Plus de quatre ans après, ces mesures se sont avérées inopérantes», a déclaré le président de la Fédération des PME-PMI. Et pour cause : des lignes liées, autrement dit l’obligation d’achat dans le pays prêteur, des procédures longues et complexes, absence de garantie liée aux risques de change.
«Pour les lignes italiennes, le délai de réponse peut aller jusqu’à 12 mois. Pour ce qui est de la ligne française, la procédure peut durer un an», a expliqué ce dernier. Plus que la mise à niveau, les PME ont besoin d’éponger leurs dettes. Devant l’échec de la politique de la mise à niveau, un fonds de restructuration financière destiné à faire face à l’endettement des PME-PMI, d’un montant de 200 millions de DH, a été mis en place. Une bouffée d’oxygène pour ces petites structures, qui représentent environ 90 % du tissu économique national.
C’est ainsi qu’une partie, 10 millions d’euros, a été débloquée par l’Agence française de développement. Reste celle du gouvernement marocain, qui tarde à venir. «Nous avons mobilisé toutes les entreprises pour bénéficier de cette enveloppe. C’était prévu pour décembre dernier, mais jusqu’à maintenant rien n’a été fait. Nous attendons toujours», a confié Kessal. Boudée par les banques et marginalisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la PME marocaine ne sait plus au se donner la tête. « Il n’y a pas d’autres alternatives », a tenu à préciser ce dernier pour qui l’aspect financement des PME-PMI n’est qu’un problème parmi d’autres.
« Ce n’est qu’une variable parmi d’autres, mais elle n’est forcément pas la plus importante », a ajouté celui-ci, qui fait allusion à l’ensemble des problèmes dont souffrent la PME et la PMI marocaine. «Vous avez, par exemple, les compagnies d’assurances qui nous demandent de payer les cotisations cash», a fait remarquer Kessal, qui, plus que jamais, appelle à une vraie restructuration de la petite et moyenne entreprises en agissant sur son environnement. 

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