Economie

Politique monétaire : Bank Al-Maghrib prévoit une inflation de 2,1% pour 2007

La hausse des prix n’a pas fini de faire parler d’elle. L’illustration, d’ailleurs, s’articule autour des prévisions relatives à l’inflation, tracées par Bank Al-Maghrib dans son rapport de politique monétaire.
Toujours est-il. Il y a de quoi se ménager. Ces prévisions, comparées à celles précédemment annoncées par la banque centrale en juin dernier, ont été revues à la baisse pour afficher une hausse des prix pour le troisième trimestre 2007, en glissement annuel d’environ 2,1% par rapport à la même période de l’année précédente. Dans le même trend, les attentes tracées pour le troisième et le quatrième trimestre de 2007 ont été tirées, respectivement, de 2,4% à 2,1% et de 2,2% à 2%.
Sous un angle global, la banque centrale s’attend à ce que le bilan de cette année note une inflation qui tournerait autour de 2,1%, inférieur que les 3,3% enregistrés en 2006.  Repli de l’inflation qui n’est, cependant, pas fortuit. Il est la conséquence de certains « facteurs de hausse exceptionnels intervenus en 2006», comme l’explique BAM. Il s’agit, notamment de l’ajustement de la TVA sur un certain nombre de biens et services, mais aussi de la révision à la hausse de la tarification appliquée sur les télécommunications et les services de base (eau et électricité).
Une prévision n’étant, par définition, pas une constatation. La balance des risques met en relief une éventuelle hausse de l’inflation par rapport à la prévision centrale, et ce , en cas d’intervention ou de concrétisation de certains facteurs de risques qui impacteraient les prévisions d’origine à la hausse ou à la baisse.
Dans ce contexte, la banque centrale base ses probabilités sur «les incertitudes entourant l’évolution de la conjoncture internationale (prix du pétrole et des produits et matières premières agricoles) et, d’autre part, de risques liés à l’environnement national (croissance excessive des agrégats monétaires, notamment du crédit, et des tensions potentiellement croissantes sur le marché du travail)».
Conclusion. Si un ou plusieurs de ces facteurs venaient à se matérialiser, la prévision centrale se hisserait de facto.
Par ailleurs, et jusqu’à présent, la banque centrale confirme ses précédentes prévisions relatives aux données de l’environnement national.
Ainsi, la banque s’attend à ce que l’output gap global se situe en territoire négatif pour les deux derniers trimestres. La mauvaise santé du secteur agricole étant accompagnée d’un fort tonus chez les autres secteurs. «Par la suite, les prévisions indiquent qu’il devrait progressivement augmenter pour se situer à un niveau proche de l’équilibre début 2008», prévoit BAM.
À parler de performances sectorielles. La même source peint un horizon plus coloré pour l’année 2008. En effet, et selon ces perspectives, «nous assumons un rebond, de la production, basé sur la cyclicité historique de la campagne céréalière, tout en gardant le profil d’une année moyenne avec une production d’environ 65 millions de quintaux ; soit une hausse d’environ 23% de la valeur ajoutée réelle du secteur primaire».
Pour ce qui est du marché du travail. Les attentes demeurent inchangées. Les pressions inflationnistes liées au marché du travail ne sont pas à l’ordre du jour. Du moins, tant qu’aucune revalorisation du SMIG n’est envisagée. Cependant, la banque tient à souligner que «toute augmentation du SMIG, qui pourrait intervenir au deuxième trimestre 2008 sur la base du profil historique des hausses du salaire minimum, tendrait à accroître les pressions salariales».  Autre facteur de poids, l’or noir. Les tensions continuelles sur la production du pétrole associées à la volatilité des marchés internationaux continueront d’attiser le prix du pétrole, du moins sur le moyen terme. Ce qui confirme, le prix moyen de 65 dollars le baril pour l’année 2007. Sous cet angle, les perspectives stabilisent le prix domestique du gasoil à la pompe à 7,22 dirhams le litre, sauf indexation sur le prix international du baril si celui-ci venait à dépasser les 55 dollars. Pour sa part, BAM penche plutot vers l’hypothèse de non indexation du prix domestique sur les cours internationaux, à savoir que le prix domestique est pris en charge, à hauteur de 65 dollars selon la loi de Finances 2007.

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