Economie

Poste : Le Maroc au bon poste

Depuis le 15 septembre se tient en Roumanie le 23e congrès de l’Union postale universelle (UPU). Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au 5 octobre, constitue le principal forum de coopération entre les postes de la planète. Trois semaines durant, 2.000 représentants en provenance de 160 pays vont débattre des questions fondamentales qui touchent au fonctionnement de cette veille institution. Les questions sur lesquelles s’attellent les participants sont nombreuses : comment réduire l’exclusion postale ? Comment faire croître le marché postal ? Et surtout, comment renouveler les pratiques postales pour assurer des prestations performantes ?
Historiquement, l’UPU a largement contribué avec les pays membres à élaborer de nouveaux produits et services et à les intégrer dans le réseau postal international. Ainsi, des services tels que le courrier recommandé, les mandats de poste, les coupons-réponse internationaux, les petits paquets, les colis postaux et l’EMS ont pu être offerts à la plupart des habitants de la planète. Malgré le développement des moyens modernes de communication ( Internet, fax, liaisons satellites…) l’importance de la poste n’a pas pour autant faibli. Cette dernière emploie aujourd’hui près de 5 millions d’employés qui travaillent dans 660 000 établissements postaux pour assurer chaque année le traitement et la distribution d’environ 430 milliards d’envois à différentes destinations dans le monde.
Pour le Maroc, l’évènement n’est pas anodin. L’appui massif pour la candidature marocaine, malgré l’hostilité des pays africains, dénote de la place de choix qu’occupe le pays sur la scène internationale en la matière. Mais, au-delà de cette dimension symbolique, les enjeux en matière de la poste deviennent plus corsés. Et pour cause : les autorités veulent faire de l’année 2005 l’année de la poste et de la généralisation de la notion du service postal universel. Plus qu’un simple concept théorique, cette notion engage le pays à assurer certaines obligations liées aux prestations du service postal universel. Avec au menu, l’établissant des normes de qualité pour le service postal, et ce dans cinq domaines prioritaires : l’accès aux services, la satisfaction des utilisateurs, la rapidité et la fiabilité, la sécurité, la responsabilité et le traitement des demandes de renseignements ou des réclamations. Tout un chantier.
Barid AL Maghrib reste une entreprise qui se porte plutôt bien : un résultat net de 75 millions de dirhams en 2003, et des perspectives prometteuses pour cette année. Mais la poste est aussi un service qui innove en lançant sur le marché un nombre important de nouveaux produits. Si le coeur de son métier reste bien évidemment le courrier, la BAM s’est employée, depuis quelques années, à diversifier son offre : marketing direct, métiers de la banque, transferts électroniques de fonds, réseau de guichets automatiques bancaires (GAB)…
La poste marocaine, service public par excellence, a rapidement compris qu’elle ne pourrait assurer sa viabilité sans prendre au sérieux un élément fondamental du marché, celui de la concurrence du secteur privé. Concrètement, près de 50% de l’activité postale, notamment les services bancaires, la messagerie et les services à valeur ajoutée affrontent la concurrence du privé.

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