Economie

Pour éradiquer l’habitat insalubre

Les chiffres sont alarmants. Le dénombrement national effectué par le secrétariat d’Etat à l’Habitat en septembre 2001 fait ressortir qu’au Maroc 780.915 ménages occupent des habitations insalubres. Par ventilation, 518.787 ménages logent dans des quartiers d’habitat non-réglementaire et 262.128 ménages occupent un habitat de type bidonville ou habitat sommaire.
Ce travail de recensement n’a pas été considéré comme une fin en soi, puisqu’il a balisé le terrain à tout un programme de résorption de ce type d’habitat. Le projet d’intervention porte en effet sur 629.784 ménages dont 428.626 concernent l’habitat non réglementaire et 201.158 touchent aux bidonvilles.
Les actions publiques actuellement en cours de réalisation concernent uniquement 151.131 ménages dont les deux tiers portent sur l’habitat non-réglementaire et le tiers sur les bidonvilles. Et pour l’accomplissement de ce chantier dont le coût global est de l’ordre de 28,86 milliards de DH dont 17,21 milliards de DH pour les quartiers d’habitat non-réglementaire et 11,65 milliards de DH au profit des bidonvilles. La restructuration va absorber 17,93 milliards de DH contre 4,72 milliards de DH pour les lotissements de résorption et 6,21 milliards de DH affectés aux logements de résorption. Le financement du programme dérive à hauteur de 12,67 milliards de la participation des bénéficiaires, de 2,67 milliards du crédit octroyé au profit du programme d’habitat social et de 13,52 milliards des subventions publiques. La mobilisation annuelle de ces dernières provient quant à elle de la taxe spéciale sur le ciment (créée dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2002 et fixée à 0,05 DH par kilogramme), des contributions des collectivités locales, du Fonds Hassan II et du budget général de l’Etat, dont les enveloppes sont respectivement estimées à 350 millions de Dh, 300, 400 et 300 millions de DH.
Au-delà de l’aspect purement financier, les actions prévues se situent sur trois niveaux. Le premier porte sur des opérations de restructuration dont l’objectif est d’équiper en infrastructures nécessaires aussi bien les quartiers d’habitat non réglementaire que les grands et moyens bidonvilles et de normaliser leur situation urbanistique et foncière. Le deuxième type d’intervention a trait au programme de lotissements de résorption, supposé permettre aux ménages des petits bidonvilles et de ceux ne pouvant être intégrés au tissu urbain de souscrire à la propriété de lots d’habitat social. Quelque 2500Ha, soit 94.392 lots font partie de ce programme d’aménagement.
Les projets de logements de résorption, troisième axe du programme national de résorption de l’habitat insalubre se fixe quant à lui comme principal objectif d’accompagner outre les ménages des bidonvilles non touchés par les deux premières actions sus-citées et ceux touchés par le programme de dédensification liée à la restructuration et à l’accès au logement social via la formule de location-vente. «La réussite de ce programme est dépendante de la volonté de tous de lutter contre l’habitat insalubre. Sans l’adhésion des populations, le pari tombe à l’eau » a tenu à souligner Driss Benhima, wali de Casablanca. Le projet est actuellement ficelé, il est prévu de le finaliser aux horizons 2010.

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