Economie

PPR inquiète les analystes

Le titre Pinault-Printemps-Redoute (PPR), en hausse dans la matinée de lundi dernier, est retourné dans le rouge en début d’après-midi après sa chute de 11,66% de la semaine dernière.
L’allègement de positions avant la publication des résultats semestriels, le 5 septembre, et la faiblesse des liquidités pourraient expliquer ce retournement de tendance alors que l’action a perdu 7,2% durant la seule journée de vendredi, disent des analystes.
Confrontée à des rumeurs persistances, pourtant démenties par le groupe, relatives à la qualité de sa structure financière du fait d’un lourd endettement et du coût d’une éventuelle OPA sur Gucci , l’action PPR a abandonné près de 50% depuis le début de l’année.
«A priori, il n’y a pas d’éléments qui expliquent la baisse de PPR aujourd’hui, sauf que les résultats semestriels sont dans 15 jours (le 5 septembre) et que certains préfèrent peut-être vider les positions plutôt que prendre des risques», commente Denis Guelin (Fideuram Wargny). Raphaël Pitoun (Dexia Securities France) avoue aussi ne pas comprendre la situation du groupe de multidistribution, qui a souffert du «syndrome Vivendi», à l’heure où VU et les marchés financiers se redressent. «Je n’ai pas connaissance de nouvelles spécifiques expliquant le recul d’aujourd’hui», dit cet analyste, tout en estimant qu’en raison du put que détient PPR sur Gucci, il devrait logiquement surperformer le marché.
En entrant dans le capital du groupe italien en 1999, PPR a promis de lancer une OPA sur Gucci en mars 2004 au prix de 101,50 dollars, soit 5 milliards d’euros, sauf si le cours du maroquinier italien dépassait 101,50 euros à cette date.
«On a l’impression que lorsque les investisseurs anglo-saxons se réveillent, cela fait bouger le titre», lance un autre analyste. Avec d’autres experts, il souligne que les mouvements observés sur le titre traduisent aussi sans doute la faible liquidité du marché en cette période de l’année. Si certains analystes continuent de se méfier de l’importance de la dette du groupe (11 milliards d’euros) et de la prise de contrôle de Gucci, bon nombre de professionnels pensent que le cours devrait retrouver un niveau proche de sa valorisation fondamentale de 110-115 euros. « L’endettement en tant que tel n’est pas à un niveau extrêmement inquiétant. En ce qui concerne le put sur Gucci, PPR a toujours la possiblité de faire des arbitrages stratégiques en vendant des enseignes. Ils ne sont pas non plus très pressés », dit Denis Guelin.
Auprès du groupe de multidistribution, on se refuse à commenter l’évolution de l’action. En juillet dernier, des clarifications apportées par le président Serge Weinberg en juillet avaient mis un terme à la purge.
Le président avait alors affirmé que : «le financement à court terme du groupe est totalement assuré pour les 18 mois à venir, même dans l’hypothèse où les conditions de marché ne (permettaient) pas d’émettre des billets de trésorerie ».
Serge Weinberg avait par ailleurs affirmé qu’il restait «confiant dans l’idée que l’option (sur Gucci) ne devrait pas s’exercer».

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